La thyroïde et le blues du printemps
On ne le répètera jamais assez, il faut cesser de prendre les troubles de thyroïde à la rigolade ! Tout comme il faut aussi cesser systématiquement de mettre tout sur le dos de la thyroïde. D’où l’importance d’une bonne écoute de la part des soignants.
Les différents dysfonctionnements :
La thyroïdite post-partum est une forme de réaction auto-immune qui survient quelques mois après l’accouchement. Il s’agit d’une hypothyroïdie passagère avec des signes moins intenses dont un fort blues souvent trop fréquemment apparenté au fameux baby blues. Non soigné, il peut conduire à une aggravation des symptômes négatifs de la thyroïde. Tout n’est pas toujours la thyroïde, on le sait et avoir le blues peut toucher le commun des mortels surtout dans notre société moderne, seulement il ne dure pas sauf s’il se transforme en dépression, qui est, il faut le redire une vraie maladie. Dans les autres cas, blues, déprime, angoisse, une fois les cas dits psychologiques comme la bipolarité ou la vraie dépression, ces symptômes peuvent être intimement liés à un problème de thyroïde et il ne faut pas passer à côté. Oui, mais comment allez-vous me dire ?
En écoutant son corps, en apprenant à bien se connaître, en ciblant ses propres symptômes. Ce ne sera pas le médecin qui fera cela à votre place. Vous seuls savez ce qui est bon ou pas pour vous. Si vous avez le blues ou des crises d’angoisse, le raccourci le plus simple sera de vous prescrire antidépresseurs ou anxiolytiques, seulement ce que votre médecin ne vous dit pas, c’est qu’un problème de thyroïde sera à l’origine d’une résistance à ces traitements, alors qu’une stabilisation dans les normes de confort sera beaucoup plus efficace. Toujours donc chercher un problème d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie au moindre signe dépressif ( ce qui ne veut pas dire que systématiquement tous les dépressifs ont un problème de thyroïde, mais que l’inverse est plus fréquent !) On sait tous que ces problèmes de blues comme nous allons les appeler sont souvent liés avec le stress. Trop de stress augmente le fonctionnement de la thyroïde le mettant en surchauffe, augmentant par la même occasion des crises d’angoisse, d’anxiété, une nervosité accrue. Ces coups de blues peuvent survenir n’importe quand du jour au lendemain, sans aucun signe. Ils peuvent être liés à des changements de temps, et même si cela n’a rien de scientifique, lors des Pleine Lune. Selon les personnes, l’hiver sera plus difficile, d’autres ce sera simplement les températures qui changent. Chacun est différent. On ne peut malheureusement pas avoir les yeux rivés sur la thyroïde, et il est dommage que des tests précis ( et non des tests hors des normes) n’existent pas comme pour la glycémie. Les personnes avec des soucis de thyroïde verraient certainement un lien avec l’apparition de leur baisse de moral. Des études canadiennes ont montré qu’il suffirait d’un dosage très faible, de juste quelques ug durant une semaine pour tout remettre dans l’ordre. Seulement en France, on part du principe qu’il faut des traitements de six semaines d’affilée avant de pouvoir changer le dosage. Seulement six semaines, c’est souvent trop dans un cas comme celui-ci.Là encore, beaucoup vont demander : « pourquoi ? »
Tout simplement parce que les hormones sécrétées par la thyroïde servent à réguler l’axe hypothalamus-hypophyse- thyroïde, et c’est eux qui régulent les émotions, les humeurs, les comportements. Le moindre grain de sable va enrayer la machine créant un énorme désordre. Lorsque l’on se retrouve en hypothyroïdie ou en hyperthyroïdie tout le système cognitif se retrouve perturbé et s’accompagne de troubles. Lorsque l’on est en hypothyroïdie, on aura comme nous l’avons vu des périodes de forts blues, s’accompagnant de fatigue, une perte d’envie et d’intérêt, un repli sur soi. À l’inverse, si on devient hyper anxieux sans raison, peut-être sommes-nous en hyperthyroïdie ? Rien n’est pourtant simple ! Une personne peut présenter des symptômes d’anxiété avec également des moments de déprime. Un mélange des deux dysfonctionnements. Selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Psychiatry, il existe un lien étroit entre la dépression et les troubles anxieux et la thyroïdite auto-immune, que ce soit Hashimoto ou Basedow. Ce problème se retrouve également dans des ablations totales de la thyroïde.
Vous l’avez une fois de plus compris, rien n’est dans la tête, rien n’est pure invention ! On ne choisit pas d’être malade ! Ces variations souvent incompréhensibles pour l’entourage familial ou professionnel, on ne le choisit pas. On se contente de subir. Et ce n’est vraiment pas drôle de vivre ainsi. Mais a-t-on d’autres choix ? L’idéal serait des « pompes » d’hormones de substitution qui déverseraient son produit à bonne dose selon les symptômes … mais trop compliqué pour nous semble-t-il 😞😞😞
L’absurdité des dysfonctionnements thyroïdiens est qu’ils ne sont pas reconnus comme des handicaps que vous soyez en hypothyroïdie, en hyperthyroïdie, Basedow ou Hashimoto. Seuls les cancers de la thyroïde peuvent avoir été reconnus, et pas tous. L’absurdité de notre société qui va accepter l’handicap d’une personne ayant eu un cancer thyroïdien et pas les autres. Cela fait plus de dix ans que j’essaie en vain de comprendre, et j’avoue que je n’ai toujours pas réussi. Certains malades sur les groupes Facebook vont parfois polémiquer en statuant que eux, ils ont cette reconnaissance handicap, mais en grattant un peu, on s’aperçoit vite que cette reconnaissance leur fut accordée parce que ces personnes avaient une autre maladie associée de type sclérose en plaque ou Polyarthrite rhumatoïde. Il faut savoir que pour obtenir cette reconnaissance, il faut correspondre à une liste de critères spécifiques établis par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de votre secteur de résidence. Là encore l’égalité n’est pas totale. La reconnaissance du handicap permet d’avoir accès à des dispositifs dédiés aux personnes handicapées comme les services et aides financières de l’Agefiph, très importante dans les dysfonctionnements thyroïdiens où de plus en plus de malades se mettent à temps partiel ou se retrouvent obligés de partir en retraite anticipée.
C’est pour cette raison que je me bats aux côtés de l’envol du Papillon 🦋 pour faire RECONNAÎTRE cette maladie et cela passe par la connaissance de la maladie.
L’association n’a aucune cotisation. J’ai donc choisi d’envoyer régulièrement des livres aux centres médicaux ou aux médiathèques. Seulement un livre coûtant 12€ plus 4€ en moyenne de frais de port, c’est compliqué.
Alors je vends des livres nouveaux dont le bénéfice (1€ par livre) sert à racheter et envoyer de nouveaux.
Certains ont bloqué la pub du petit dernier qui pourtant a permis d’acheter deux exemplaires de Fichue Thyroïde!
https://www.amazon.fr/dp/B0F8ZQBRSK?ref_=pe_93986420_774957520
Si vous avez des adresses de centres ou de médiathèques, donnez les moi ! J’arrose surtout ma région généralement.
L’association compte sur vous !
Ensemble les Papillons 🦋
Commentaires