Quand on a l’impression de débloquer … Fichue thyroïde !

Fichue thyroïde ! Que de symptômes pourris, que de maux, et il faut bien le dire, un des symptômes les plus durs à supporter, cette impression de « débloquer ». Voir sa mémoire s’envoler est une sensation terriblement anxiogène, surtout si on est encore jeune.

Et pourtant, combien de médecins parlent vraiment au malade de cette possibilité, du fait que la thyroïde va jouer sur la mémoire ? 

Cette fichue glande ne sécrétant pas assez d’hormones va avoir une incidence sur tout le système psychomoteur qui tourne au ralenti. Résultat le cerveau va aussi tourner au ralenti, obligeant la personne à se forcer pour bien comprendre, à faire répéter parfois, à buter sur les mots voire à remplacer des mots par d’autres. Et ce n’est qu’un début !

Pour ceux qui me suivent, je le raconte dans mon recueil, j’ai été diagnostiquée, non à cause de la fatigue que je trainais depuis tout l’été, mais parce que je parlais «  à l’envers », je mélangeais les syllabes sans m’en rendre compte. Alors oui, j’ai eu la peur de ma vie, oui, j’ai cru ma dernière heure arriver. Heureusement, ce fut Hashimoto. 

Malheureusement, si ce trouble n’est jamais revenu depuis plus de onze ans, ma mémoire a des moments où elle tire la tronche, en particulier lorsque je sors d’un bon virus ou que je subis un stress. Mon médecin m’a expliqué que c’était normal et que je vivrai cela jusqu’à la fin de mes jours, avec des hauts et des bas. 

Anxiogène ! Actuellement, je sais que dès qu’un symptôme lié à la mémoire survient, c’est que ma tsh a bougé. Il suffit alors d’une prise de sang et d’un petit réajustement pour que tout rentre dans l’ordre. 

Il faut bien comprendre que pour chacun, cela peut arriver sans crier garde, sans s’inviter, des clés de voiture que l’on ne retrouve jamais, un code de carte bleue que l’on ne cesse d’oublier, des rendez-vous manqués, et l’angoisse qui grandit de jour en jour avec toujours la même question : Et si ? Et si on était en train de perdre vraiment la mémoire ? Que l’on ait vingt-cinq ans ou cinquante la peur est là.  

C’est d’autant plus angoissant que tout le monde parle des maladies dégénératives de la mémoire, de ce fléau qu’est Alzeihmer ou la maladie à corps de lewy, mais on ne pense pas à l’impact de ces dysfonctionnements thyroïdiens sur la mémoire et surtout l’handicap que cela provoque.

Peu de médecins pensent en tout premier à un problème de thyroïde, et pourtant ! Cela éviterait des semaines d’angoisse pour certains malades. 

Ces oublis vont générer de l’anxiété, voire apposer sur le front  l’étiquette « dépressive » ou fragile, alors on va prescrire une boîte d’anxiolytiques et le tour est joué. Malheureusement, le problème n’étant pas réglé, il ne va faire que s’aggraver.  

Quand on a compris qu’une thyroïde qui dysfonctionne ou qui a été enlevée ne peut plus réguler le corps, on a fait un pas de géant ! 


Le côté rassurant, c’est que ces symptômes disparaissent lorsque la thyroïde est dite stabilisée, ce qui ne les empêchent pas de pointer de nouveau leur nez lorsqu’une crise de thyroïdite revient, mais au moins la mémoire ne s’efface pas.

Il est primordial que le diagnostic soit rapide afin d’éviter des séquelles irréversibles. Donc pas de panique, je le redis, et tous les médecins devraient le dire, vous n’êtes pas Alzheimer, vous avez juste un ralentissement du cerveau qui se calmera avec un rééquilibrage d’un traitement. 

Le souvenir est un traitement de l’information dans une partie du cerveau, mais ce traitement ne peut pas se faire si « le lien » est abîmé. Ce n’est donc un vrai problème de mémoire, mais un souci purement «  mécanique ».

Dans le même contexte, beaucoup de malades auront cette impression d’avoir la tête dans les nuages, simplement parce que cette information n’a pu être mémorisée, car « le chemin » a été perturbé. 

Dans tous les cas, hormis un bon dosage, rester zen. Il est important de ne pas paniquer face à un trouble de mémoire, car plus on va angoisser, plus les symptômes vont augmenter. C’est dur à vivre, au quotidien, surtout lorsque l’on travaille, que l’on va buter sur des mots, ce qui est très gênant pour des jeunes au moment des examens. N’oublions jamais qu’il y a un siècle, les malades thyroïdiens ne pouvant être traités finissaient avec de graves démences en hôpital psychiatrique. Heureusement, ce temps semble révolu ! 


Il n’en demeure pas moins que cela s’avère un handicap, et une vraie reconnaissance serait la bienvenue ! Rien que pour ces jeunes qui pourraient avoir leurs examens aménagés ou pour les personnes avec de lourdes charges mentales. 

Ensemble les Papillons, nous ne ne lâchons rien ….

Les livres sont prêts à être envoyés au ministère et à d’autres lieux stratégiques.

 Suivez l’avancée sur la page de l’association l’envol du papillon et continuez de soutenir cette cause. 


https://www.amazon.fr/Fichue-thyroïde-Vivre-maladie-thyroïdienne/dp/B0CPY77QY5


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Hashimoto et autres maladies thyroïdiennes

Lettre à ceux qui ne savent pas …