Thyroïde : pourquoi est-ce si compliqué d’être compris ?

 Vous qui commencez cette maladie, vous qui êtes malades, vous le savez bien, c’est difficile de faire comprendre un dysfonctionnement thyroïdien. Pourquoi ? Simplement parce que cela touche tellement de symptômes possibles qu’il est plus facile d’occulter en prétendant que ce n’est pas lié à la thyroïde, c’est « dans la tête ».

Pourquoi ne prend-on pas le problème à l’inverse en se demandant est-ce que cette déprime récurante ne serait pas en lien avec la thyroïde ? Est-ce que cette prise de poids inexpliquée ne serait pas liée à un dysfonctionnement de cette glande ? Est-ce que cette constipation chronique n’aurait pas une autre cause que génétique ou alimentaire ? Est-ce que ce taux de cholestérol qui soudain a fait un bond ne serait pas lié à une paresse de la thyroïde ?

Et la liste est longue ! J’ai envie de lancer un appel aux jeunes internes en médecine, pour leur dire qu’il n’y a pas que le diabète en endocrinologie, que des millions de malades de la thyroïde attendent une avancée. Certes, on peut se demander si ce n’est pas plus lucratif de vendre un médicament que de trouver le pourquoi du comment. Mais comprendre le malade, vraiment, l’écouter, l’entendre, n’est-il pas le premier médicament ! 

Alors oui, on va le dire, le redire jusqu’à ce que cela rentre dans la tête de chacun, 

c’est fatigant une thyroïde qui ne fonctionne pas correctement ou que l’on n’a plus.  

C’est usant toutes ces personnes qui ne veulent pas comprendre, qui minimisent, qui font la sourde oreille. 

Pourquoi cette thyroïde est-elle jugée insignifiante, alors qu’elle est le moteur de l’organisme ?

Dernièrement, une personne sur un groupe expliquait qu’un dysfonctionnement thyroïdien était banal, car non douloureux. J’avoue avoir fait un bond. Non douloureux ? Cela veut dire quoi ? Surtout quand on sait que souvent les médecins hésitent à mettre l’étiquette fibromyalgie en particulier avec Hashimoto.

Pas douloureuses les douleurs musculaires, articulaires, et les nombreuses tendinites ? 

Doit-on énumérer les poignées qui se crispent, les trapèzes tendues en continu, les tensions de la nuque qui donnent des maux de tête, un sentiment d’écrasement, voire des fourmillements dans les doigts et la liste est longue.

Alors oui, c’est la thyroïde la responsable et les malades de la thyroïde connaissent bien ce problème. Tout dysfonctionnement thyroïdien va affecter les muscles de tout le corps, donner des raideurs, des douleurs, des courbatures. L’impression de porter un corps qui aurait des années de plus. C’est une sensation abominable de devoir avancer avec ces douleurs, sans savoir quoi faire.

Les maladies thyroïdiennes sont des maladies invisibles, car les douleurs sont de l’intérieur, elles ne se voient pas. Elles existent tout simplement. Imaginez ce malade dans l’incapacité de se lever le matin, comme « rouillé », avec des douleurs dans les articulations lorsque le temps change, douleurs derrière les genoux, derrière le dos, et qui a parfois juste trente ou cinquante ans et dont le corps en crie quatre-vingt !

Vous l’avez compris, les malades de la thyroïde auront souvent des sciatiques, des torticolis, des névralgies. Le soulagement sera compliqué puisque « les muscles » n’ont plus assez de force.

On verra également apparaître des crampes souvent fréquentes. D’autres auront une faiblesse musculaire provoquant régulièrement des blessures, des foulures voire des cassures.

On ne le redira jamais assez, la vitamine D, dans ce cas peut jouer un rôle important mais ce n’est pas non plus un médicament  miracle. On notera également de nombreuses douleurs cervicales liées à cette thyroïde qui ne fonctionne plus, mal de cou, douleur à la mâchoires, voire des vertiges de position, même parfois des acouphènes. Ces symptômes se retrouveront en hyperthyroïdie autant qu’en hypothyroïdie.

Pas important ces douleurs ? Basées sur des pseudos certitudes médicales qui ont supposé que par exemple une thyroïdectomie totale améliorerait au bout de quelques mois la qualité de vie et la fatigue alors que le simple traitement médical ne le permettrait pas chez les patients ayant une maladie de Hashimoto avec des symptômes persistants malgré un traitement substitutif. La réalité montre qu’un pourcentage élevé de personnes après une ablation ne sont pas au top de leur forme ! 

Seulement un malade de la thyroïde a appris à se taire. Alors il supporte cette douleur, ce mal du dos. On lui dit que c’est la maladie du siècle, alors pourquoi se plaindre ?

Et pourtant, une écoute des douleurs permettra de mieux doser le traitement, de proposer des alternatives comme l’ostéopathie qui peut soulager. 

Malheureusement, certains praticiens préfèrent bombarder le malade de radios, IRM, qui vont générer un stress et aggraver les symptômes. 

Il faut surtout retenir que les hormones thyroïdiennes sont comme l’huile d’un moteur. 

Sans huile, le moteur ne fonctionne pas et la voiture tombe en panne. C’est pareil pour notre corps. Il lui faut donc un bon dosage d’huile ( d’hormones de substitution ) juste ce qu’il faut, car trop le moteur surchauffe et c’est l’hyperthyroïdie. 

 

Attention également aux antidouleurs que beaucoup prennent. Ils finissent par bousiller le foie qui est déjà moins performant avec un dysfonctionnement thyroïdien.


Voilà pourquoi il faut faire connaître ces dysfonctionnements de plus en plus fréquents. 

Aucune douleur ne devrait être ignorée !


Courage les Papillons 🦋 https://www.amazon.fr/Fichue-thyroïde-Vivre-maladie-thyroïdienne/dp/B0CPY77QY5

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