Printemps et thyroïde
Le printemps, c’est un peu comme le nouvel an, nous sommes plein de bonnes résolutions.
C’était sans compter sur ce fichu changement d’heure. Vous êtes nombreux à se plaindre d’un retour de symptômes. Scientifiquement parlant, rien n’est prouvé, et pourtant ! Serait-ce la luminosité qui joue sur la thyroïde, l’heure décalée du traitement ou simplement l’entrée dans le printemps ?
Peu importe au final, on sait tous comme sont pénibles ces dysfonctionnements thyroïdiens qui impactent la vie, qui perturbent le quotidien, et curieusement qui nous font prendre quelques kilos. L’angoisse !
Personnellement, depuis que j’ai un dysfonctionnement thyroïdien, je prends en avril trois kilos, sans changement alimentaire, sans stress, aussi je me suis interrogée sur ce sujet, et de nombreux témoignages similaires me furent parvenus. Mais attention, cela ne signifie pas que ceci est une généralité, juste un fait qui touche un groupe de malsain.
Chacun est différent, nous ne le redirons jamais assez.
À cela s’ajoute des douleurs du dos, pour moi, en particulier les trapèzes, mais d’autres dénoncent des lombalgies.
Et pourtant, je suis stabilisée, dans ma zone de confort, sans carence vitamines et minéraux. J’ai appris à vivre avec, mais les nouveaux malades sont vite découragés, déboussolés. Certains médecins suggèrent de relancer la thyroïde en augmentant légèrement le traitement durant quelques jours, tandis que d’autres préfèrent que le corps se rééquilibre de lui-même.
Supporter les maux liés à un dysfonctionnement thyroïdien est difficile pour le malade et surtout ces symptômes n’intéressent personne ! Une thyroïdite est une maladie invisible, qui n’a aucune cicatrice physique, que personne ne comprend. Vous trouverez des détracteurs qui ne comprennent pas, qui ne veulent pas comprendre, qui vont vous traiter de fou ou de folle, et cette incompréhension génère une véritable anxiété chez le malade.
Et on assiste au chat qui se mord la queue, le dérèglement thyroïdien va augmenter l’anxiété qui va elle-même va agir sur la thyroïde et relancer une thyroïdite.
La thyroïde est une glande indispensable qui régit le corps et le mental. Un stress, un choc, un changement de vie va réactiver la thyroïde, en particulier lorsqu’une personne n’a plus de thyroïde ou qu’elle est atteinte d’une maladie auto-immune. Ce qui explique un dérèglement possible lors du changement d’heure ou de saison.
Il est donc indispensable lorsque la vie quotidienne se trouve impactée par des symptômes même peu importants, de penser immédiatement au retour d’une thyroïdite. Les symptômes premiers seront souvent la concentration, un sacré fardeau, invisible, mais tellement lourd. Rien n’est pire que de chercher ses mots, ses idées lorsque l’on présente un projet, de buter sur une date ou un numéro de téléphone, lorsque l’on doit payer et que l’on oublie son code de carte bancaire. L’apparition de troubles digestifs également, en particulier le syndrome de l’intestin irritable même avec l’arrêt du gluten et du lactose etc
Stabiliser ne veut pas dire ne plus avoir de symptômes. Il suffit parfois d’un rien pour que cet handicap invisible reprenne des forces. Les petits symptômes du quotidien ne doivent pas être pris à la légère, même si beaucoup de médecins et de spécialistes pensent que ces dysfonctionnements ne sont pas graves. Ces maux sont invalidants, difficiles à vivre, car souvent imprévisibles. Un jour, tout va bien, le lendemain, tout peut partir en vrille.
Il faut donc rester attentif aux changements afin de profiter au maximum du présent !
Le drame est que trop souvent sur les réseaux sociaux ou sur YouTube, des personnes « bien attentionnées » vont vous prodiguer des conseils, bien trop souvent en lien avec une marque de vitamines ou autres. Résultat, la détresse augmente, car il n’existe aucune solution miracle ! Chaque malade est différent. Chaque malade verra sa TSH réagir différemment. Un malade avec Hashimoto ne réagira pas pareil qu’un malade avec une ablation de la thyroïde, même si le dysfonctionnement ralentira, pour les deux, l’organisme.
Il est important de garder le moral, de ne pas sombrer, car tout stress va jouer sur la thyroïde.
Alors que l’on se rassure, oui, on peut vivre avec un dysfonctionnement thyroïdien. Seulement, il faut se dire que rien ne sera comme avant. Il faut apprendre à gérer son stress, les angoisses souvent liées à ce dysfonctionnement. Ce n’est pas simple tous les jours, mais il faut vraiment accepter cette limite qu’impose notre corps. Cela permet d’apprendre à dire « stop », à déléguer ( même si les collègues font la tête au début, ils s’y font), apprendre à gérer ses amis, ses sorties. S’éloigner des personnes nocives est important et prendre sereinement les bascules liées à un changement de temps ou d’heure.
Ne pas hésiter non plus à changer de traitements. Il y a du choix sur le marché, et certaines molécules ne conviennent pas nécessairement à tout le monde. Beaucoup de malades pensent que c’est le traitement d’hormones de synthèse qui ne leur convient pas pas, alors que ce sont les excipients que l’on met dans le médicament qui provoquent certains symptômes.
Courage les Papillons 🦋 le printemps a du bon ! Le soleil est excellent pour la thyroïde.
Commentaires