L’impact du stress sur les dysfonctionnements thyroïdiens
Les réseaux sociaux sont les rois actuellement de la médecine. ( sic) Chacun s’improvise naturopathes voire guérisseurs … Ah si cela pouvait être vrai, on signerait tous immédiatement ! Parce qu’il faut bien le reconnaître, rares sont les médecins qui prennent le temps d’écouter les malades et encore pire du côté des endocrinologues. Même les médecins qui pratiquent la médecine fonctionnelle, excellents à leur débute, sont aujourd’hui victimes de leur succès, et n’écoutent plus. Triste société que la nôtre.
Ce refus de nos soignants de nous entendre génère du stress, beaucoup de stress et ce dernier est l’ennemi numéro 1 de notre thyroïde, qu’elle soit présente ou non.
La thyroïde, nous ne cesserons de le dire, est le chef d’orchestre de l’organisme, dont souvent nous ignorons la fonction avant de tomber malade. Une erreur de santé publique. On nous bassine avec le diabète ou la prévention des cancers, et pourquoi ne nous parle-t-on pas plus de l’impact du stress sur la thyroïde et surtout sur les conséquences d’un dysfonctionnement ? Serait-ce parce que les traitements sont si peu chers qu’ils en deviennent inintéressants ?
L’impact du stress sur la thyroïde est pourtant connu depuis de nombreuses années, avec des études sérieuses à la clé. Le stress, que ce dernier soit chronique ou ponctuel ( voire violent : deuil, agression, divorce etc), va affecter dans plus de 80% des personnes le fonctionnement de la production des hormones thyroïdiennes. On connaît tous l’hormone du stress, le cortisol, car on en entend plus parler que de la thyroïde. Et bien, cette hormone va réduire la conversion indispensable de T4 en T3. On aura alors un dysfonctionnement thyroïdien même si la TSH est dite normale ainsi que les T4, mais on aura alors les symptômes de l’hypothyroïdie, que je ne remettrai pas encore …
Mais ce n’est pas tout, un gros épisode de stress peut déclencher une maladie auto-immune comme Hashimoto et Basedow, et pire encore, peut inflammer de nouveau une thyroïde qui était pourtant retournée dans sa norme de fonctionnement.
Vous l’avez compris, rien n’est jamais gagné. À part vivre seul sur une île déserte, sans téléphone et réseaux sociaux, peut-on vraiment échapper totalement au stress ?
Le problème reste donc entier car un malade en hypothyroïdie sera naturellement plus angoissé, et le moindre stress va le faire basculer et décupler ses symptômes.
Prenons l’exemple des problèmes de mémoire liés à un dysfonctionnement thyroïdien qui peuvent être parfois très violents ( oubli d’un code de carte bancaire, d’un rendez-vous, d’une information importante), et voilà que le spectre d’Alzeihmer se profile à l’horizon, générant de l’angoisse, et augmentant les symptômes. C’est le chat qui se mord la queue !
En hyperthyroïdie, ce n’est guère mieux. Le stress provoque de l’agressivité, des palpitations, déjà présents en hyperthyroïdie qui vont augmenter encore plus.
Le stress consomme beaucoup d’énergie, dévore les acides aminés que nous avons dans le corps et nous laisse sans scrupules ko.
Je suis toujours étonnée lorsque je vois certains praticiens restant bloqués sur l’iode, et prescrivant sans recherche préalable un complément iodé. Rappelons que les études divergent sur l’apport d’iode, souvent décrié avec Hashimoto. J’ai tendance à dire que si on salé ses aliments quotidiennement avec du sel iodé, on ne risque pas une carence énorme ! On risque plus une carence en vitamine D qu’une carence en Iode. Je vais même vous dire, étant moi-même une vraie allergique à l’iode ( produits de synthèse et aliments de la mer), je n’ai jamais eu de carences en iode ! Cherchez l’erreur …
Par contre, on parle trop peu de la tyrosine, qui elle, est l’élément indispensable pour produire la Dopamine qui permet la motivation, l’envie et joue sur la mémoire. Contrairement à l’iode qui peut s’avérer très négatif pour certaines personnes, la tyrosine n’a aucun effet négatif sur l’organisme ( au contraire !) . N’hésitez pas à en toucher un mot à votre médecin s’il accepte de vous écouter.
Gérer son stress, c’est donner toutes les chances à notre thyroïde de bien fonctionner. Plus facile à dire qu’à faire. Il faut pourtant essayer !
Et surtout il faut trouver un médecin à l’écoute surtout quand on débute dans la maladie. C’est indispensable ! Nous sommes dans une société anxiogène et c’est vrai que tout le monde ressent jusqu’à un certain point de l’anxiété et de la tension, que beaucoup de symptômes thyroïdiens ressemblent à ceux d’autres maladies, et que l’hypothyroïdie en particulier n’est pas ce qui vient à l’esprit, puisque l’on n’en parle jamais dans les médias !
Cependant négliger de considérer la thyroïde comme cause du problème peut avoir des conséquences graves.
Il faudrait surtout prendre le temps de s’interroger sur le nombre de personnes qui ont vécu des situations particulièrement stressantes avant l’installation de l’hyperthyroïdie ou de l’hypothyroïdie, faire des sondages, afin de trouver le point de passage de l’épisode de stress à la maladie.
Certaines personnes sembleraient génétiquement prédisposées, mais elles ne sont pas majoritaires. Des études canadiennes ont montré que le stress et les perturbation de la fonction thyroïdienne peuvent s’accompagner de troubles psychologiques qui peuvent s’apparenter aux syndromes psychiatriques, alors qu’ils n’en sont pas : dépression, paranoïa, idées confuses, léthargie … Un médecin qui va envoyer son malade voir un psychiatre sans avoir vérifié le dysfonctionnement thyroïdien est un incapable !
En résumé, l’impact du stress sur un dysfonctionnement thyroïdien n’est pas négligeable. Il faut impérativement en prendre compte. Une personne anxieuse aura beaucoup plus de mal à stabiliser sa thyroïde, verra sa tension faire du yoyo, tout comme ses symptômes.
Vivre sans stress n’est pas non plus possible. Il va donc falloir essayer de réduire au maximum ce stress, comme on peut !
En dehors du traitement pour la thyroïde, faire bien attention aux gélules que vendent de nombreux enseignes. Choisir plutôt en pharmacie les compléments alimentaires.
Pour limiter le stress, marcher. Cela fait souvent sourire, mais plus vous marchez, et plus vous produisez de la dopamine, que l’on a vu plus haut, indispensable, appelée l’hormone du Bonheur. Marcher en vous vidant la tête même juste une trentaine de minutes par jour.
Après, éloignez vous de tout ce qui va être source de stress, les personnes nocives en particulier, mais également ce qui vous agace.
Et surtout écoutez-vous !
Vous serez surpris des résultats ! Outre la baisse de l’anxiété, vous verrez votre tension diminuer, votre corps se modeler, voire des kilos s’amorcer. Cela deviendra vite un mode d’être …
Je vous l’affirme pour l’avoir vécue. Mais prudence tout de même. Nous ne sommes jamais à l’abri d’un épisode de stress brutal …qui chamboulera de nouveau le fonctionnement de notre thyroïde. Mais la bonne nouvelle, cela ne durera pas !
Et n’oubliez pas, un gros stress le jour 1 et l’impact thyroïdien aura lieu au bout de 3 semaines et non le lendemain 😜
Alors courage les papillons 🦋
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