Grossesse, ménopause, cycle et dysfonctionnements thyroïdiens

 Ah cette thyroïde ! Elle nous en fait voir de toutes les couleurs depuis toujours, même si bien longtemps, on l’a complètement ignorée. Les dysfonctionnements thyroïdiens peuvent se renforcer lorsque les hormones sexuelles changent comme lors d’une grossesse ou de la ménopause. 

Très souvent, suite à une grossesse, la jeune maman se voit diagnostiquer une maladie auto-immune comme Hashimoto post-partum. Ce sont des dérèglements courants, qui peuvent survenir lors de la conception. 

En ce qui concerne la fécondité, on pourra également voir un impact. Les hormones thyroïdiennes jouent un rôle important dans le développement et la croissance, et sont essentielles pour la grossesse. Un dysfonctionnement pourra impacter la régulation de l’ovulation et réduire la fertilité. En cas d’hypothyroïdie, on note que même après un traitement style Levothy, le nombre d’ovules, les taux de fertilisation, l’implantation, la grossesse et les taux de naissances vivantes semblent être réduits par rapport à des femmes ayant un fonctionnement normal de la thyroïde. Il est donc extrêmement important de bien vérifier si l’on désire un bébé où en est la TSh même si le médecin n’y pense pas. Toujours en hypo, des recherches ont montré que ce dysfonctionnement pourrait associé à une réduction des taux de fertilisation durant la procréation médicalement assistée (PMA), ainsi qu’ à des taux réduits de grossesse.

Les témoignages montrent également qu’un nombre important de personnes non diagnostiquées vont faire des fausses couches, car le foetus «  pompe » l’hormone thyroïdienne et sans elle, ne peut se développer.À cela pour ces personnes, on peut voir apparaître des ovaires micropolykystiques, une pathologiques absolument pas inquiétante, et facilement guérissable. De ce fait, pendant la grossesse, les femmes enceintes ont un suivi, car le bébé peut en souffrir. Cela voudrait-il dire qu’une femme ne présente un intérêt médical qu’enceinte ? L’hyperthyroïdie atteint 15 % des femmes durant le premier trimestre de grossesse. Elle disparaîtra en général spontanément et sans traitement. L’hypothyroïdie atteint 4 et 8 % des femmes enceintes, dans de nombreux cas en déclenchant une maladie d’Hashimoto. Là encore, on n’en connaît pas la cause véritable, on n’a juste des suppositions. La dépression post-partum, elle aussi, n’est pas suffisamment prise au sérieux, car cette dépression peut être liée à un dysfonctionnement thyroïdien.


Les dysfonctionnements thyroïdiens que ce soit lié à une maladie auto-immune, à un simple dérèglement ou à une ablation, vont nécessairement à un moment se heurter à des problèmes de femmes. En avoir conscience, c’est déjà permettre de réagir lorsqu’un symptôme apparaît et ne pas culpabiliser.

Prenons l’exemple du cycle menstruel. Si les règles sont plus abondantes et plus fréquentes que d’habitude, c’est certainement que la glande thyroïdienne ne produit pas assez d’hormones et à l’inverse, si les règles se raréfient, c’est peut-être une hyperthyroïdie. On comprend vite à quel point peuvent être handicapantes des menstruations hémorroïdes. Certaines adhérentes nous parlent de règles imposant « un change » toutes les heures et dégoulinant jusqu’à tâcher les vêtements. Sans diagnostic thyroïdien, une gynécologue va peut-être faire un curetage ou prescrire une pilule hormonal, alors que ce problème réside dans un dérèglement de la thyroïde.

Quant aux cycles, parlons-en. Les soucis thyroïdiens vont agir sur la durée ou la fréquence voir mettre des femmes jeunes en ménopause précoce, à l’inverse, on peut voir apparaître des ménopauses tardives.


Reste la ménopause, la bête noire de nombreuses femmes avec son lot de symptômes galères. La ménopause peut perturber le diagnostic des dysfonctionnements thyroïdiens. On verra que les symptômes thyroïdiens sont souvent identiques entre ménopause et problèmes thyroïdiens à savoir les sueurs et bouffées de chaleur, les troubles de l’humeur et du sommeil, la perte de cheveux, la prise de poids, les crampes musculaires.

Il faut donc impérativement être vigilant, car les médecins ne le seront pas nécessairement. L’interaction entre hormones féminines et thyroïde sont pourtant liée. Trop d’hormones comme les œstrogènes, et la thyroïde ne gère plus. D’où que souvent une dominance en œstrogènes peut plonger la thyroïde dans un état d’hypothyroïdie. On pourra avoir dans les deux cas, des seins douloureux, des seins avec de nombreux kystes ( très important ! L’affolement et la peur du cancer incitent les femmes à paniquer, alors qu’un bon médecin n’aurait qu’à expliquer que c’est effectivement un risque lors de cette période. Une échographie confirmera le kyste bénin.) et surttout va disparaître «  la thyroïde stabilisée ».

En France, les causes principales d’un dysfonctionnement thyroïdien en particulier à la ménopause sont  auto-immunes (notre système immunitaire attaque notre thyroïde) et iatrogènes causées par un traitement, par exemple en cas de cancer de la thyroïde où il faut retirer la thyroïde chirurgicalement. Il existe également d’autres causes plus rares d’hypothyroïdie, comme par exemple des causes génétiques.

Afin d’éviter les problèmes osseux liés à la ménopause, associés aux problèmes cardiovasculaires, il est impératif d’être correctement diagnostiqué.

Il faut le dire et le redire … La ménopause est caractérisée par l’effondrement de la sécrétion d’œstrogènes et la progestérone. Cette absence d’hormones va faire basculer tout le système endocrinien. 


Il est important de bien veiller à tous les changements de notre corps, surtout dans ces périodes charnières que sont la grossesse, la péri ménopause et la ménopause. 

Chaque personne est différente. Chaque médecin devra prendre en compte l’individualité de chaque personne. 


Bon courage les Papillons 🦋 et n’hésitez pas à donner vos témoignages.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Thyroïde : pourquoi est-ce si compliqué d’être compris ?

Quand on a l’impression de débloquer … Fichue thyroïde !

Hashimoto et autres maladies thyroïdiennes