Thyroïde et traitements

Que c’est anxiogène cette découverte d’un dysfonctionnement thyroïdien, alors on fouine sur Internet, on cherche, parce que malheureusement, hormis une poignée de médecins, la plupart ne vont pas être à l’écoute. Apprendre que l’on est malade est terrible, mais si en prime, cela touche la thyroïde, qui est l’hormone des émotions, tout part en vrille. 

Je ne le dirai jamais assez, souhaitons qu’un jour nos étudiants en médecine puissent avoir des cours d’empathie ! 

Sur les groupes Facebook, on ne cesse de lire des remontées négatives des traitements. Dans tous les cas, n’arrêtez jamais votre traitement sans un avis médical, quitte à aller demander un second avis. Ce n’est pas parce que vous avez un médecin traitant que vous ne pouvez pas consulter un autre médecin. Il est important que vous soyez, vous le malade, rassuré. 

Revenons au diagnostic qui va tout définir, en France, car c’est différent dans d’autres pays. 

Les faits : En France, seule la fameuse TSH va dire si vous avez ou non besoin d’un traitement. Les symptômes n’interressent personne. En France, on a posé des normes précises de référence de la TSH de 0,5 à 5,0 mUI/l. Un résultat supérieur à 5,0 indique donc une hypothyroïdie, tandis qu’un résultat en dessous de 0,5 indique une hyperthyroïdie. Ainsi, une TSH supérieure à 5,0 mUI/l impose un traitement de substitution. Et bien sûr, ce traitement ne pouvait que guérir le malade, alors qu’il ne vienne pas se plaindre ! 


Seulement, c’est loin d’être si simple. Preuve en est les chercheurs américains qui secouent le cocotier en essayant de faire comprendre à nos bons médecins et spécialistes français que cette norme devrait se trouver entre 0,3 et 3.

On comprend mieux pourquoi tant de malades en France tardent à être soulagés. 

Surtout que la recherche d’anticorps thyroïdiens pouvant détecter une maladie auto-immune de la thyroïde est rarement prescrite si la thyroïde se trouve dans les normes. Il est également important de préciser qu’à l’exception des différentes personnes qui ont un goitre, Hashimoto, une ablation totale de la thyroïde, la TSH devrait se situer entre 0,8 et 1,5. Au-dessus, de nombreux malades vont avoir des symptômes compliqués et une hypothyroïdie même si la TSH semble basse pour certains médecins. Il ne faut pas lâcher en tant que malade. Il est important de demander également lors du premier doute un bilan total, TSH, T4, T3, et les anticorps. D’autres symptômes doivent également faire penser à un dysfonctionnement thyroïdien, une anémie, une montée brutale et sans raison du cholestérol. 

Les statistiques montrent, même si chaque personne est différente, qu’un malade qui présente une peau sèche, des cheveux qui tombent, une intolérance au froid, une grande fatigue, des douleurs musculaires, sont des symptômes qui surviennent dès que le taux de TSh est supérieur à 3, et avec une maladie auto-immune souvent supérieure à 1. 

On comprend pourquoi c’est si compliqué de soigner un malade vu que les dosages vont interagir différemment pour chacun. D’où l’importance de trouver un médecin ou un spécialiste qui va écouter le malade, essayer de comprendre sa souffrance.


Le traitement d’hormones de substitution a la molécule lévothyroxine, que l’on trouve sous le nom de Levothyrox, Syntroid, Euthyrox etc 

Le corps, en particulier avec une maladie auto-immune ainsi que faisant suite à une ablation totale de la thyroïde ne peut vivre sans cette hormone de substitution. Le corps va donc s’habituer à cet apport d’hormones de synthèse qui devront être rajustées en cas d’apparition de symptômes. Il est également important de savoir qu’avec une maladie auto-immune comme Hashimoto, une personne avec une tsh à 0,3 ne sera pas en hyperthyroïdie ! Donc pas de panique. Il suffit souvent de réduire un petit peu le traitement et tout rendre dans l’ordre.

Pour revenir à cette molécule lévothyroxine qui est une hormone de synthèse totalement synthétique de l’hormone thyroïdienne T4 va remplacer l’hormone T4 sécrétée par le corps humain. 

Souvent, cela ne suffit pas. Ce n’est pas non plus un traitement miracle. 


Il est bon de rappeler que plus de 90% des malades ayant une hypothyroïdie de nos jours produisent des anticorps qui vont attaquer la thyroïde. La maladie d’Hashimoto touche tout de même plus de 6% de la population française et presque 8% de la population mondiale. Beaucoup de malades ne savent pas qu’ils ont « Hashimoto » si le médecin n’a pas cherché les anticorps , avec juste le diagnostic d’hypothyroïdie fruste. Il est vrai que vu que cela ne change rien au traitement, apprendre au malade une maladie auto-immune peut-être bouleversant. Et puis, tant que les anticorps n’explosent pas et que la thyroïde n’est pas suffisamment grignotée, souvent Hashimoto n’est pas diagnostiquée, donc la TSH défaillante non traitée.


Je ne vais pas épiloguer sur les différents traitements ou sur ses dysfonctionnements, tout est dans le recueil avec des témoignages d’associations qui se battent pour la reconnaissance des dysfonctionnements thyroïdiens et d’autres pour que les malades aient un bon traitement. Lisez le recueil, soutenez notre association l’envol du papillon et les associations qui se battent pour voir dans ces témoignages.


https://www.amazon.fr/Fichue-thyroïde-Vivre-maladie-thyroïdienne/dp/B0CPY77QY5


Les traitements seront différents selon la pathologie du dysfonctionnement thyroïdien, vous l’avez compris. Lors d’un dysfonctionnement ponctuel comme une hypothyroïdie post partum, une hypothyroïdie lors d’une grossesse, il faut savoir que dans la majorité des cas, avec un petit dosage médicamenteux, l’hypothyroïdie va disparaître totalement en quelques mois. 


En résumé 

Dans tous les cas, un traitement doit être extrêmement surveillé et surtout jamais stoppé. Les effets néfastes d’un arrêt médicamenteux vont avoir lieu des semaines voire des mois plus tard, ce qui fait dire aux petits imprudents : Moi, tout va bien, j’ai stoppé mon traitement ! Je vais mieux …

Jusqu’à quand ???

Un nouveau malade ne doit jamais débuter son traitement avec une dose trop importante de Levothyrox. Il est recommandé de débuter par 0,25 puis d’augmenter doucement. Un dosage trop important peut provoquer des effets secondaires.

Il est également important de ne pas psychoser. Il y a suffisamment de posologies sur le marché. Si l’une ne convient pas, ne pas insister et demander un autre traitement. Comme pour tous médicaments, l’intolérance n’est pas le Levothyrox, mais les excipients, alors si vous êtes sujets aux allergies, lisez bien les composants. 

Dans tous les cas, les Papillons, voyez avec votre médecin quitte à le solliciter régulièrement. Ne cessez pas un traitement sans avis médical. Et ne sautez pas de jour. Des psychiatres pensent que le fait d’oublier souvent son traitement serait une forme de déni de la maladie. Pas de traitement pris, pas de maladie. Il n’en est rien ! Cela doit devenir automatique. Que ce soit matin au soir, prenez le 30 min avant de manger. Courage !


Portez-vous bien les Papillons. Que le mois de mars apporte un peu de soleil et de lumière si important pour la thyroïde. 

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