Mes lectures de janvier 2024

Une très bonne rentrée littéraire ! J’avoue ne pas avoir été déçue. D’autres lectures plus anciennes par contre. Comme je l’ai déjà dit, j’essaie de mettre le maximum de retours directement en ligne si elles m’ont touchée, sans oublier ce résumé mensuel pour ceux qui préfèrent visualiser la globalité.

L’important est de partager mon ressenti afin d’aider à choisir votre prochaine lecture.

Que le meilleur gagne de Horst ENGER

Édition Gallimard

Genre thriller 

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Mes lectures 2024 ont débuté par un très bon thriller. Je ne connaissais pas cet auteur et ce fut une belle surprise. L’histoire tient en attente jusqu’au bout, un excellent moment de lecture. J’avais lu beaucoup de critiques comme quoi le livre partait dans tous les sens, ce qui justement est l’intérêt. Les gens aiment trop la facilité. Après peut-être cet auteur avait-il précédemment mis la barre beaucoup trop haute ? 

Le résumé :

Sonja Nordstrøm a disparu !

Après une brillante carrière, l’athlète de haut niveau vient de signer une autobiographie sulfureuse et, en ce premier matin de promotion, elle ne s’est pas présentée à ses rendez-vous avec les médias. 

Bientôt plusieurs autres célébrités meurent dans des circonstances spectaculaires.

Tandis que l’inspecteur en chef Blix et la jeune blogueuse people Emma Ramm, opérant discrètement en tandem, voient se profiler un schéma ourdi par un tueur manipulateur et en manque de reconnaissance publique, la Norvège retient son souffle.

…

Veiller sur elle de jean baptiste Andrea 

Édition Iconoclaste

⭐️⭐️⭐️

Voyant ce livre partout en rayon ( je n’avais pas percuté que c’était le Goncourt 2023), j’ai sauté dessus en le voyant en rayon à la médiathèque, et me suis plongée dedans. J’avoue ne plus avoir le goût de ces livres descriptifs à outrance et le début m’a pesé. En clair, je n’ai pas eu de coup de coeur dont tout le monde parle, je n’ai pas non plus ressenti d’émotions. C’est, certes, un beau roman. Est-ce l’époque liée au fascisme qui a tant fait vibrer ? Ou cet amour impossible ? En tous les cas, cela m’a laissé de marbre. Je n’arrivais pas à entrer dedans. J’ai pourtant essayé. Je l’ai lu jusqu’au bout, mais sans aucun plaisir. 

Trop de longueur. Et puis, franchement, Mimo et Viola, on ne s’y attache pas vraiment, ils ne sont pas si sympathiques, un peu imbus d’eux-mêmes, avec un fort ego. 

Peut-être à l’image de cette société, ceci étant.

Encore un Goncourt où je me suis ennuyée. Je ne dois vraiment pas être faite pour les prix littéraires ! ( hormis l’excellent Lemaitre il y a quelques années)

«  Je ne mesure qu’aujourd’hui ce que la beauté du jour doit à la prescience de la nuit. »

*****

Où vont les larmes quand elles sèchent de Baptiste Beaulieu

Édition Iconoclaste

Roman 

Coup de ❤️⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Bien sûr ce n’est pas de la grande littérature, mais … Bien sûr, ce n’est pas le style de Zola ou de Proust, mais … C’est un condensé délicieux de bienveillance. Supprenant, addictif. Voilà les termes que j’emploie pour décrire ce livre. 

Comment ne pas être emporté par les mots de cet auteur qui nous entraîne dans l’univers d’un médecin, un vrai, un pur, un qui n’est pas un médecin portefeuille.

Savoureuses anecdotes, pleine d’humour, même si les larmes taries de l’auteur ne sont pas bien loin. C’est poétique, tellement bien dit avec un vocabulaire moderne, loin de la verve littéraire d’un Hugo, mais tout sauf ringard, et qui parle, qui parle vraiment. Parce qu’au travers des anecdotes de ce médecin de ville, ben on les reconnaît ces malades, ceux que l’on a croisés tout au long de notre vie, ceux que l’on a peut-être été également un jour. 

Et puis un toubib comme ça, on en a tous croisé un, pas cinquante, mais au moins un qui a marqué nos vies, ces toubibs de famille qui font leur métier avec le coeur. C’est devenu tellement rare.

Voilà un livre plein d’émotions, pour une fois, qui fait mouche.

« On ne devrait pas mourir sans en avoir l’âge. »

«  On a tellement de phrases qui ne servent à rien dans la vie, qui meublent le vide laissé par l’éternelle vérité : on naît seul, on vit seul, et on est toujours seul à mourir. Avec des lacs plus ou moins étendus, et plus ou moins profonds. »

*****

Mon coeur a déménagé de Michel BUSSI 

Édition Presses de la cité 

Roman

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Coup de ❤️

Wouah ! J’ai de nouveau retrouvé un grand Bussi. Que dire sans spolier ? Que ce livre m’a totalement emportée. Que j’ai adoré le personnage de Folette, celui de Nina également. Que cette quête de la vérité me parle tellement. Que c’est un bon roman qui se lit vite. Pour moi, ce n’est pas un polar, ce n’est pas non plus un simple roman, c’est du pur Bussi. 

****

L’été d’avant de Lisa Gardner

Édition Albin Michel

Genre : thriller 

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Fervente lectrice de cette auteure, j’attendais sa sortie avec impatience, en espérant retrouver D.D Warren. Ce fut avec surprise que j’ai découvert son nouveau personnage, 

Frankie Elkin, qui déboussole un peu au début, mais avec qui au final, on sympathise tout au long du roman. Cette pseudo détective qui n’en est pas vraiment une, est alcoolique, et j’ai apprécié qu’un thriller pointe du doigt cette maladie ( rip à ma frangine)

J’ai bien aimé cette affaire, la recherche d’Angelique, cette jeune femme pas si ordinaire, et toujours sur un sujet à méditer, les trafics dont on n’a pas toujours conscience.

Un très bon livre et une belle réussite.

****

Noir comme l’orage de Sonja Dezongle

Édition de l’épée 

Genre : thriller 

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Encore un thriller de la rentrée littéraire 2024. Un bon roman, pas un coup de coeur. Il manque un petit « je ne sais quoi » pour que cela fasse le wouah. Pourtant cela part fort avec quatre morts retrouvés foudroyés, dans du papier d’aluminium. Original ! Il fallait y penser. L’enquête est menée par Max Fontaine de la SRPJ de La Rochelle, homme aujourd’hui, femme avant. On rentre dans le monde des chasseurs de tonnerre, un univers très bien détaillé, bien documenté et où j’ai appris beaucoup de choses.

L’histoire faisant suite à la fin entre Max et Elsa m’a semblé de trop … Peut-être ce qui a bloqué mon « wouah », mais sinon, c’est vraiment un thriller captivant.

****

RETOUR À ERQUY de Odile Marteau Guernion 

Edition S.Active 

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Tout d’abord un immense merci à Odile et aux éditions S.Active pour ce SP. J’attendais le suite des aventures de Anna Le Goff avec impatience ! L’attente fut longue, mais n’a pas fait que renforcer mon excitation en tenant le livre papier entre mes mains. Je le précise vu que je lis principalement en numérique. J’adore le format de cette maison d’édition, pas trop gros, pas trop grand, tient dans un sac à main. Un livre au format idéal pour ceux qui prennent les transports en commun, et au moins, cela leur évitera de lorgner stupidement leur Smarthphone. 

L’histoire débute par le retour de Erwan Gauthier à Erquy à l’occasion de la mort de son père. Trois enfants vont découvrir au cours d’une promenade un corps, celui de Marine Lenoir, tandis qu’au Havre, c’est celui de Marie Laure Vareilles. L’auteure nous plonge dans deux meurtres étrangement similaires pourtant distancés de nombreux kilomètres, un mode opératoire identique.Serait-il possible qu’un lien existe entre ces deux crimes ?

La capitaine Anna Le Goff est chargée de l’enquête à Erquy tandis que son homologue Leila Saada enquête au Havre. 

Outre l’écriture addictive de ce polar, j’ai particulièrement été séduite par le personnage toujours aussi attachant de Anna Le Goff, particulièrement humain, aux prises avec les aléas de sa vie personnelle, principalement ses petits-enfants abandonnés par leur maman. Difficile pour elle de se concentrer pleinement sur cette enquête ! Et pourtant, comme dans les précédents romans de cette série, Anna va s’accrocher jusqu’au dénouement final. 

L’histoire est plantée dans la région normande, principalement, ponctuée de sujets graves comme les violences conjugales, les enfants placés en foyer, le problème de l’écologie marine. Bien ficelée, l’intrigue nous amène à nous interroger sur cette photo représentant trois petites filles dont deux se retrouvent assassinées. 

Quel abjecte meurtrier se cache derrière tout ça ?

Au passage, j’ai appris que le recyclage des pales pour les éoliennes marines étaient constituées de composite, d’un mélange de fibres de verre, de carbone qui ne peuvent être recyclés. J’ai également beaucoup apprécié le clin d’oeil à l’oeuvre de Frida Kahlo, dont les toiles m’ont toujours fascinée.

****

Le sang des innocents de S.A. Cosby 

Édition Sonatine

⭐️⭐️⭐️

Je n’avais jamais lu de livre de cet auteur, et j’avoue avoir été influencée dans mon choix par les différentes chroniques extrêmement positives. Certes, c’est un livre extrêmement bien écrit, sombre qui a pour décor le Sud des États-Unis, avec en arrière plan la lutte interraciale. Sur fond de thriller, c’est avant tout un plaidoyer pour dénoncer les tensions entre les communautés blanches et noires, le poison de l’Amérique.

Mais voilà, avec moi cela ne fut pas un coup de coeur. J’aime trouvé l’histoire tirée par les cheveux et longues. L'ambiance est pesante, lourde, presque trop cliché pour moi. Cela reste un bon roman.

*** 

La légende d’Oninao de  A b h i l a s h a second triptyque.

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Dans mon esprit, lire un conte me ramène toujours à mon passif d’enseignante, en particulier lorsque je travaillais sur un an la structure du conte. Et j’avoue que cette habitude s’est imposée même si l’auteure n’a pas écrit un conte dit classique avec des princesses et des princes charmants. C’est justement ce qui fait le charme de cet ouvrage, le fait que cela se passe au Japon au temps des samouraïs. Oninao est le personnage central, le fils divin, celui qui est destiné à apporter la paix et la sérénité. J’ai beaucoup aimé l’intégration des éléments clefs d’un conte comme l’arrivée du héros sur un dragon tout comme l’amour fou de Oninao pour une japonaise : Sakura. Finalement on a peut-être là notre symbolique prince/ princesse. Un conte poétique, extrêmement bien écrit et qui revendique un combat qui me tient également à coeur, celui de l’écologie, de ce lien unique avec la nature tellement oublié. Peut être que des lecteurs après avoir lu ce conte iront prendre les arbres dans leurs bras ? Ce que je fais très souvent quand arrivent les beaux jours. Le livre est agrémenté de jolies illustrations dans la couverture, peinture que j’aurais aimé réaliser, et  ce livre aurait tout à fait sa place dans un enseignement litteraire. En tous les cas, bravo ! Le tome 2 est encore meilleur que le tome 1.

****

L’Araignée de Lars Kepler

Edition Actes Sud

⭐️⭐️⭐️

J’adore les livres de Lars Kepler, d’habitude, mais là, cela ne l’a pas fait. L’enquête menée  par Joona Linner ne m’a pas convaincue. On retrouve le spectre de Jurek Walter,  psychopathe vu dans un précédent thriller. Prévisible, sans surprise, banal. Où est la plume captivante de cet auteur ? Où est la recherche du coupable, qu’ici on découvre de suite.

Extrême décevant … Livre commercial fait pour la rentrée littéraire ?

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