Été et thyroïde

 Ah l’été ! Il est là, et les vacances tant attendues également, mais avec une thyroïde qui débloque ou plus de thyroïde du tout, l’été peut virer au cauchemar, alors mieux vaut limiter les dégâts.  Les hormones de substitution sont souvent des traitements à prendre à vie, en particulier lorsque l’on a la maladie auto-immune Hashimoto ou plus de thyroïde. Il est donc primordial de bien prendre son traitement, de ne pas l’arrêter sur un coup de tête, parce qu’on a lu « que … ». Bien choisir son traitement, son médecin est indispensable. L’été est une période compliquée parfois pour la prise de traitement, le décalage horaire ou simplement la météo, car on sait que pour certaines personnes le moindre petit changement va tout dérégler. Il est donc important de faire attention. 

Plusieurs théories s’affrontent. Il y a les médecins qui  réajustent le traitement avant un séjour à la mer par exemple, en particulier avec Hashimoto, l’iode ayant une incidence directe sur la glande, en particulier si le malade vit loin de l’océan, d’autres préfèrent laisser l’organisme se rééquilibrer seul, ce qui arrivera en six semaines. 

Il faut également faire attention aux médicaments en été, ne pas les laisser au soleil même si ce sont des comprimés surtout s’il y a des périodes de canicule. Des adhérentes ont constaté une moins grande efficacité également en été en particulier des gouttes extrêmement sensibles à la chaleur...

L’été est une période compliquée pour les problèmes intestinaux liés à un dysfonctionnement thyroïdien. Bien vivre ses vacances ne veut pas dire se priver, mais faire attention aux glaces, aux beignets en bord de mer etc … tout ce qui peut perturber le transit. Mettre un frein sur l’alcool, les sodas trop vite avalés en pleine chaleur. 

Ne pas se prendre la tête avec un régime ! L’été est fait pour se sentir bien, pour récupérer de l’année. Le régime, ce sera pour septembre 😜

L’été est également souvent un problème avec le sommeil. Les soirées plus longues, les restos en fin de journée, et voilà votre rythme complètement décalé. Tout d’abord, veiller à ne pas surcharger le foie le soir, puis s’aider de produits naturels. L’été est souvent la bonne période pour renoncer aux anxiolytiques, somnifères. Pensez à des traitements naturels comme la Passiflore, la Valériane. Et puis, si vous avez fait une grosse sieste sur la plage, ne culpabilisez pas ! Le sommeil tardera certainement, mais qu’est-ce que c’était bien !

L’été est également problématique pour la peau déjà très fatiguée par un dysfonctionnement thyroïdien. Cette dernière souvent plus sèche que la moyenne peut s’aggraver, voire craqueler. Ne pas s’exposer sans protection surtout sur le visage. 

Pour le corps, bien l’hydrater. Les cheveux également vont subir les vacances, le soleil va les rendre plus sec. Les coiffeurs spécialisés dans les dysfonctionnements thyroïdiens ( Eh oui, cela existe ) préconisent de ne pas faire de coloration ou de permanente durant l’été pour éviter de fragiliser plus les cheveux. 

La régulation corporelle est également modifiée en été donc attention ! Des personnes en hypo peuvent présenter des bouffées de chaleur, des suées, alors qu’officiellement on attribue cela à de l’hyper. En cas de troubles, faites faire votre TSH ( même si seule, elle ne dit pas tout, mais c’est mieux que de spéculer dans le vide). Chaque dysfonctionnement thyroïdien est différent ! Il serait temps que les médecins le comprennent ! Ce n’est pas un rhume ou une grippe que l’on soigne facilement.

L’été est la période idéale pour se ressourcer. Reprenez contact avec votre « moi », oubliez votre thyroïde. Trop de malades deviennent presque obsessionnels, mettant tous leurs maux sur la thyroïde. Certes, c’est le moteur du corps sans qui rien ne peut fonctionner, certes beaucoup de symptômes sont imputables à un dysfonctionnement thyroïdien, mais pas tous. Un furoncle qui pousse, un faux mouvement, une lombalgie qui arrive etc, ce n’est pas la thyroïde, mais la vie.

Et cette vie, il faut la vivre pleinement, parce que ce n’est pas parce que l’on est malade que l’on doit cesser de vivre !

Alors vivez votre été pleinement, et on reparlera en septembre de comment retrouver son équilibre après l’été !

Et surtout, surtout, par pitié, n’oubliez jamais que chaque personne est différente, et que lire cette vogue affirmant que l’on peut se guérir seul d’Hashimoto ou de Basedow est dangereux et une ineptie pour beaucoup. Si cela marche pour certains, tant mieux, mais c’est un pourcentage très rare qui en général n’a pas d’atteinte de la glande hormis des anticorps.

Vivre bien avec un dysfonctionnement thyroïdien, c’est vivre en s’écoutant avant tout, 

Profitez de cet été les Papillons 🦋 

N’hésitez pas à continuer de diffuser ce recueil. J’ai moi-même déposé quatre livres cet été dans une boîte à livres, puis croisé une lectrice de l’an dernier qui m’a chaleureusement remerciée, car elle a enfin compris sa pathologie.

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