Écouter son corps avec un dysfonctionnement thyroïdien

 Très bonne nouvelle les Papillons. Le recueil sur les maladies thyroïdiennes est en cours de réécriture, et sera, j’espère publier dans quelques semaines. Pourquoi il est important ? 

Parce qu’une reconnaissance est indispensable, et qu’à travers un ouvrage, ceux qui ne savent pas, peuvent apprendre.

Lors de la parution du premier « Hashimoto, mon amour », ce livre fut déposé dans les centres de santé, les hôpitaux, au ministère, et j’en passe. Nous avions reçu, selon les statistiques de l’éditeur de l’époque, plus de trois mille réponses et encouragements. 

Depuis, je n’ai rien lâché. Les éditions ont coulé, et bien tant pis, avec l’association l’envol, on remet le pied à l’étrier et on continue …

Et nous savons que vous serez là !


Pourquoi faut-il écouter son corps avec un dysfonctionnement thyroïdien ? 


Simplement parce que les problèmes de thyroïde sont lourds. Hormis dans le cas 

d’un simple dysfonctionnement thyroïdien faisant suite à une grossesse ou une ménopause, dans les autres cas, on se retrouve face à un organisme qui n’en fait qu’à sa tête. Dans le cas d’une maladie auto-immune, au lieu de faire leur travail, les anticorps vont s’attaquer à cette glande pour la détruire, avec pour résultat, une fatigue générale du corps.

Un dysfonctionnement peut mener le malade avec soit une possibilité d’hypothyroïdie qui va faire bouger en montée sensiblement la TSH ou une hyperthyroïdie qui va la faire baisser.

Il est important de souligner que dans le cas d’une ablation totale de la thyroïde pour un cancer ou de gros nodules, le malade aurait vraisemblablement les mêmes symptômes que lors d’une maladie auto-immune Hashimoto. 

Faire disparaître les anticorps est le rêve de tout malade et certains vous diront que l’on peut les faire régresser avec des régimes ou autres. Attention ! Si des résultats peuvent être visibles, ce sont souvent sur des taux d’anticorps relativement bas. Une personne avec des tpo avoisinant les 3000 ou 6000 aura beau faire un régime sans gluten ou prendre des huiles essentielles, elle ne fera pas disparaître cette maladie auto-immune.

Une fois que l’on est diagnostiqué « Hashimoto », c’est à vie ! Et même si la pathologie semble avoir pris des vacances un temps, elle est toujours là, sournoise et peut ressurgir au moment où on s’y attend le moins. On voit des malades qui retombent en hypothyroïdie importante ( s’étant pourtant cru guéris !) des années plus tard. Quelle déception pour eux d’y avoir tant cru !


Faut-il pour autant un traitement d’hormones de synthèse ?

Une thyroïde qui ne fonctionne pas a besoin de carburant.

Si les anticorps sont bas, si la tsh est normale et si la personne ne présente aucun symptômes, inutile de passer par un traitement. L’important est cette écoute du corps primordiale.

Il est donc important de faire au moins deux fois par an une prise de sang, surtout si une grosse fatigue s’installe, mais si le corps va bien, si le coeur marche correctement, si la personne est en pleine forme, pourquoi lui donner un traitement préventif même si la tsh est « bizarre » ? En particulier si cette prescription fait suite à un accouchement ou à un problème de santé. Dans tous les cas, il faut demander l’avis médical, et ne jamais stopper son traitement.

Plusieurs personnes ont témoigné de négligence, de « saut » du traitement le week-end ou durant les vacances. Le résultat ne sera pas immédiatement, mais plusieurs semaines plus tard où une hypothyroïdie va faire son retour.

Si par contre, de vilains symptômes s’ajoutent au résultat sanguin : problèmes de mémoire, digestifs, cardiaques, asthénie, dépression … Là, il faut se poser la vraie question : avons-nous envie de tirer sur la corde en attendant qu’elle casse ou allons-nous simplement donner un petit coup de pouce à notre thyroïde ?

Un traitement ne peut-être pris à la légère surtout lorsque l’on voit depuis quelques années tous les problèmes liés aux dosages ou aux allergies aux excipients.


Il faut bien choisir le traitement qui convient à chacun quitte à hausser le ton face aux médecins qui ne sont pas toujours compatissants. Dommage qu’il n’y ait pas plus de soutien psychologique, de « rencontre -café », je suis certaine que le regard sur cette maladie changerait !

Ensuite, une fois le traitement supporté, bien veiller durant les premiers mois à son dosage. On sait aujourd’hui que les comprimés sont moins bien assimilés que les gouttes Serb ou le Tcaps et donc pour ces deux derniers médicaments, il faut donc prescrire un dosage plus faible sinon le patient se retrouve avec des palpitations, maux de tête … Il va alors juger que le traitement est mauvais alors qu’il n’est question que d’un surdosage. Il est vrai que cela devrait être anticipé au départ !

Revenons donc à notre point de départ : pourquoi être à l’écoute de son corps avec un dysfonctionnement thyroïdien ou une ablation de la thyroïde ?

Tout d’abord parce que ce ne sont pas les toubibs qui vont l’être pour nous. La thyroïde, ce n’est pas leur tasse de thé, ensuite parce que nous sommes les seuls, surtout avec l’habitude, à comprendre comment réagit notre organisme : frilosité soudaine, prise de poids inexpliquée, digestion perturbée. Il y a tout de même un danger, celui de tout mettre sur le dos de la thyroïde.

Certains malaises comme maux de ventre, de tête, sueurs froides peuvent simplement être une intoxication alimentaire, donc apprendre à prendre du recul, apprendre à s’écouter.

Un stress important pourra faire grimper les anticorps, déstabiliser l’organisme, parfois même provoquer des problèmes d’hypertension ou des crises d’angoisse, des insomnies.

Le malade, une fois installé dans sa maladie, fera facilement le lien avec sa thyroïde qui débloque et surtout saura que ce n’est pas « dans sa tête ». Cette phrase, que beaucoup de malades ont entendu, est une réflexion de ceux qui ne savent pas quoi dire, qui ne comprennent pas.

La thyroïde est une glande qui, en théorie, devrait fonctionner parfaitement pour permettre au corps d’être au mieux de sa forme, un peu comme l’essence d’une voiture. Sans un bon fonctionnement, la voiture n’avance pas. Sans une thyroïde en état de marche, le corps va être en piteux état. 

Alors, donnons le bon carburant à notre organisme et surtout, écoutons le !


Vous voulez témoigner dans le recueil mis à jour ? Envoyez vos textes sur la messagerie de l’envol du Papillon rapidement. 


Ensemble, les Papillons ! 




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