L’automne et la thyroïde

 Vous êtes nombreuses à me contacter pour me dire qu’en ce moment, cela n’allait pas du tout. Quelque part, c’est un peu normal puisque les fluctuations de la thyroïde sont souvent en lien avec la météo, et il faut bien le dire, en ce moment, on ´n’est pas gâtés entre les vents et les pluies violents. Le commun des mortels a besoin de soleil, de lumière et l’automne nous plonge dans les journées courtes et les soirées sombres. Résultat la déprime automnale est en augmentation, induisant du stress. Ce dernier va donc interagir avec notre thyroïde, et hop, c’est reparti … Les douleurs musculaires reviennent, les malaises, la fatigue. Surtout la fatigue, avec souvent des nuits moins sereines. 

Chaque malade est différent et certains se sentiront peut-être en pleine forme. Et c’est tant mieux pour eux ! Pour les autres, ce changement de temps va forcer la thyroïde à travailler plus et si celle-ci est déficiente, comme en cas d’hypothyroïdie ou lors d’une ablation de la thyroïde, le corps va immédiatement fatiguer. Cette fatigue va enclencher divers symptômes, un cercle vicieux. Il est important de faire attention au ressenti de chacun, à son corps, aux interactions avec la météo.

Bien retenir surtout que cette période automnale va certainement faire subir un changement à vos proches, à vos collègues, à vos amis, même s’ils n’ont pas de souci thyroïdien, des personnes qui ne seront pas disposées à vous écouter. Pourtant, une personne en souffrance psychologique a besoin d’aide et non de jugement. Lorsque vous voyez une personne que vous connaissez devenir agressive sans raison, pleurer pour un rien, s’énerver pour une broutille, devenir insomniaque ou à l’inverse dormir trop, il faut l’entourer, et pourquoi pas l’inciter à rechercher un problème de dysfonctionnement thyroïdien.


Encore une fois, ne pas avoir le moral un jour, être en forme le lendemain est chose courante. Cela ne veut pas dire que la personne est bipolaire, juste que la thyroïde peut débloquer. Pleurer à la moindre critique ne veut pas dire être faible ou folle, juste que la thyroïde débloque. S’énerver pour un oui ou un non n’est pas pathologique simplement que la thyroïde débloque. Et tout cela se retrouve accentué par l’approche de l’hiver. Malheureusement, vu l’empathie de nombreux médecins, votre thyroïde ne sera pas prise au sérieux et vous vous retrouverez avec une cure de Vitamine C voire un antibiotique pour la rhino, ou un discours du style : « Tout le monde est comme vous ! Cessez de vous plaindre ! » Et voilà votre automne qui commencera bien mal ! C’est pour cette raison qu’il faut rester extrêmement vigilant, apprendre à connaître son corps, apprendre à l’écouter, à en prendre soin.  J’en profite pour rappeler une étude des chercheurs Tomoya Nakayama et Takashi Yoshimura d’une étude de l’Université de Nagoya, avec la lumière qui énoncerait que ce ne serait pas un hasard d’être fatigué quelques semaines après l’été, que ce n’est pas « dans la tête », comme l’affirment de nombreux médecins.


Peut-on lutter contre cette déprime d’octobre ?

Ne pas oublier de prendre de la vitamine D et également de marcher en plein air si le temps le permet. La luminosité même derrière les nuages est importante pour le moral.

Savoir également anticiper le froid spécialement si on est en hypothyroïdie ou si on a la maladie auto-immune d’Hashimoto. La période automnale est idéale pour s’adonner à des activités calmes, créatives ou sportives en intérieur, et surtout il faut la vivre sans scrupule et sans culpabilité, tout en limitant le stress, tout en boostant son organisme.

Dans tous les cas, il faut veiller à ce que cette déprime ne s’installe pas et ne devienne pas omniprésente.

Ne pas oublier de s’occuper de soi, de se recentrer sur ce que l’on est, et d’anticiper l’hiver qui sera encore plus redoutable avec l’arrivée des virus.


L’avis sur la vaccination grippale est partagé, mais a fait ses preuves. En vieillissant, le système immunitaire est affaibli et le virus de la grippe ne peut que fatiguer encore plus un malade de la thyroïde. Chacun fera ce qu’il sent, mais personnellement, depuis que j’ai opté il y a deux ans pour cette vaccination, je n’ai plus été malade de l’hiver ( rhumes inclus). J’étais réticente à me vacciner, ayant peur que ma TSH «  bouge ». Ce ne fut pas le cas. Je croise les doigts que cela dure.


En résumé 

On a le droit durant cette période d’avoir envie de rester bien au chaud chez soi sans que ce soit pathologique. Il faut juste veiller à ce que cette déprime ne perdure pas au-delà du printemps.

Et surtout il faut en tant que malade rester très vigilant et ne pas oublier que tout peut dérégler une thyroïde : le froid, le changement d’horaire, un stress, un deuil et également attention également aux traitements. On a vu lors du changement de Lévothyrox en 2017 une montée des dépressions et crises d’anxiété. 


Courage à tous les Papillons 🦋 


Et continuez à répandre la bonne parole en proposant ce recueil pour faire connaître les dysfonctionnements thyroïdiens.


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