Souci thyroïdien et immunité
Quelle galère que ces soucis de thyroïde ! Et il faut bien l’avouer, si on en connaissait la cause exacte, on pourrait peut-être éviter les dégâts. Mais voilà ! Personne ne lit dans une boule de cristal. Il faut savoir différencier un simple souci de dysfonctionnement ( même si rien n’est jamais vraiment pas simple) et un problème lié à une maladie auto-immune.
Beaucoup de personnes pensent que lors d’une maladie comme Basedow ou Hashimoto, c’est leur thyroïde qui débloque, alors que c’est loin d’être le cas. Ce qui débloque, c’est les anticorps, et les anticorps, c’est le système immunitaire.
Bon, je reconnais qu’au final, on est tous dans le même bateau, mais tout de même. Entre une thyroïde paresseuse et des anticorps qui jouent aux petits soldats avec notre thyroïde, il y a un fossé. Pourtant, les symptômes sont identiques, et il faut être honnête, ce sont les symptômes les plus importants, et malheureusement ce ne sont pas eux que l’on regarde en priorité.
Vous êtes nombreux à vous demander pourquoi un système immunitaire se met ainsi à se suractiver. Même si aujourd’hui, on ne connaît pas vraiment les raisons, ce qu’on peut dire, c’est que ces maladies auto-immunes sont dues à un dérèglement du système immunitaire qui se met à « attaquer » l'organisme qu'il doit normalement protéger. Ces pathologies auto-immunes sont en constante augmentation dans le monde, en particulier sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, psoriasis, maladie de Crohn etc
Que se passera-t-il vraiment ? Notre système immunitaire va défendre l’organisme contre toutes les agressions extérieures qu’il perçoit comme ennemi, les bactéries, les virus.
Malheureusement, comme pour une voiture, parfois des petits points se dérèglent. Là, ce sont des globules blancs appelés « lymphocytes » qui vont s’attaquer spécifiquement à des tissus ou des organes. « Ces « anticorps » normalement produits pour neutraliser l’« ennemi » en se fixant à certaines de ses molécules (antigènes) peuvent aussi apparaître et viser des éléments de notre organisme. »
On comprendra aisément qu’il n’y a qu’un pas pour qu’une MAI en entraîne une autre, mais surtout que c’est souvent en lien avec une inflammation.
« D’où vient ce dérèglement ? Cela reste très mal connu, mais de nombreux facteurs sont liés à la survenue des maladies auto-immunes, comme les hormones sexuelles, les femmes étant plus souvent touchées que les hommes : la thyroïdite auto-immune par exemple survient dans 80% des cas chez des femmes (et touche 3 à 5 % d’entre elles)
En général, un seul facteur n’est pas suffisant pour déclencher une maladie auto-immune. Chaque facteur a néanmoins un petit effet, et les effets de tous les facteurs additionnés font la maladie. Il y a plusieurs théories. L’une, assez ancienne, stipule qu’on s’attaque à soi-même parce que certains éléments du soi ressembleraient à un microbe : on est infecté par un virus, et les anticorps produits contre un antigène de ce virus « voient » un constituant de notre organisme très similaire et le prennent pour cible. C’est le « mimétisme antigénique » Une théorie plus moderne est que les personnes touchées ont simplement une propension plus forte à réagir, leurs réponses immunitaires démarrant au quart de tour. Notre système immunitaire peut naturellement réagir contre le soi, mais ceci est régulé, freiné. Chez certains, soit des freins lâchent, soit le moteur est trop puissant. Le mode d’action de certains gènes associés aux maladies auto-immunes vient à l’appui de cette théorie. La troisième hypothèse est que la suractivation serait provoquée par une infection. Après un contact avec un microbe, le système immunitaire serait tellement activé qu’il réagirait plus facilement contre le soi.»( extrait d’un entretien du Directeur du département d’Immunologie et de l’unité Microenvironnement et Immunité à l’Institut Pasteur)
On comprend en lisant cette explication, que le seul traitement des maladies auto-immunes visent globalement à contrôler et réduire la réponse immunitaire et l’inflammation.
On se retrouve face à un dilemme. Faut-il réduire cette inflammation qui au final active une profusion d’anticorps ou limiter avec des traitements ce qui à l’inverse, pourraient réduire les défenses générales de tout l’organisme.
L’avenir sera certainement les biomédicaments.
Le lien avec l’inflammation de l’intestin semble exister également pour certains, mais aucune étude ne l’a scientifiquement validée.
C’est pour cette raison que la prise de probiotique peut aider à condition de ne pas en abuser. Pour rappel, les pro biotiques sont en vente libre donc certains en prennent chaque jour 365 jours sur 365. Cela peut s’avérer dangereux pour le cerveau. Mieux vaut en prendre en cas de douleurs intestinales ou tous les deux mois durant seulement quelques jours. Cela ne réduira pas l’inflammation thyroïdienne, mais l’inflammation intestinale.
Des études récentes montrent que c’est la maladie qui induit l’inflammation et non l’inverse. ( contrairement à certaines anciennes théories)
Pour terminer, étant « le chien de garde anti régime sans gluten » 🤣🤣🤣, il fallait le replacer, je dirais juste que ce régime convient à certains malades, pas à tous ( seulement 28% des malades Hashimoto ont vu une diminution de leur inflammation)
Pour les autres, certains médecins préconisent l’apport de sélénium et de Vitamine D, ce qui me semble préférable et moins contraignant.
Pour le Selinium, il suffit de 3 noix du Brésil durant six mois, et croyez-moi, vous serez beaucoup plus en forme. En plus, cela permet de réguler le cholestérol.
Par contre, ne pas dépasser 3 noix, car une consommation excessive peut être toxique.
La suite au prochain article … bon courage à tous les Papillons 🦋
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