Soigner la thyroïde, que dit l’avenir ?

 Ces derniers mois, j’ai souvent parlé des symptômes d’un dysfonctionnement thyroïdien et peu de l’avancée des  traitements, ce que m’a fait remarquer une adhérente de l’envol du Papillon. 

Je vais essayer d’y remédier le mieux possible. 

Tout d’abord, rappelons que le plus courant des dysfonctionnements thyroïdiens est la maladie d’Hashimoto, maladie où les anticorps se retournent contre la thyroïde et la grignote peu à peu. 

La bonne nouvelle est que les dernières études datant de 2025 pointent de futures thérapies comme celles par cellules souches qui sauveraient la thyroïde de nombreux malades. Mais ce n’est pas pour aujourd’hui ! Juste un espoir pour demain …

Je vous mets un extrait de cette recherche :

« La recherche clinique suggère que la thérapie par cellules souches mésenchymateuses peut être une méthode prometteuse pour les patients qui cherchent une réponse à la question « Peut-on guérir la maladie de Hashimoto ? ». Les cellules souches mésenchymateuses (CSM) possèdent des propriétés anti-inflammatoires, immunomodulatrices, régénératrices et curatives.

L’action anti-inflammatoire des cellules souches mésenchymateuses le place comme l’un des meilleurs traitements pour la maladie de Hashimoto, car les CSM peuvent réduire l’inflammation de la glande thyroïde. La propriété immunomodulatrice peut freiner la réponse auto-immune anormale, ce qui permet de ralentir la progression de la thyroïdite.

Les propriétés régénératrices des cellules souches mésenchymateuses peuvent favoriser la guérison de la glande thyroïde. Une fois injectées dans l’organisme, les CSM peuvent contribuer à la formation de nouvelles cellules saines capables de remplacer les cellules endommagées de la glande thyroïde. Ces nouvelles cellules peuvent remplir les fonctions des glandes thyroïdiennes et favoriser la sécrétion des hormones thyroïdiennes de manière efficace. Cela permet de soulager de manière significative les symptômes de la thyroïdite de Hashimoto.

De ce fait, le traitement par cellules souches devrait apporter des solutions à des questions comme « Quel est le nouveau traitement pour la maladie de Hashimoto ? ». Il pourrait aider à inverser les dommages causés à la glande thyroïde et lui permettre de fonctionner plus efficacement, améliorant ainsi les niveaux de T3, T4 et TSH. Cela pourrait donc offrir un soulagement aux patients préoccupés par la question « Peut-on guérir la maladie de Hashimoto ? ».

Recherche de Mincer DL, Jialal I. Hashimoto Thyroiditis. [Updated 2023 Jul 29]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2024


Peut-être donc pour les générations futures ? 

En attendant, nous devons nous contenter des traitements sur le marché, parfois décriés et surtout les directives de l’assurance maladie.

À savoir, voici les consignes données aux médecins.


  • Ne pas réaliser de dépistage systématique de l’hypothyroïdie
  • Doser la TSH seule en cas de symptômes évocateurs d’hypothyroïdie: fatigue, dépilation, ralentissement, myxœdème …
  • Le diagnostic d’hypothyroïdie (dite avérée) est biologique: TSH > 10 mUI/L (20 à partir de 65 ans) et T4L inférieure à l’intervalle de référence du laboratoire
  • Découverte d’une hypothyroïdie après 65 ans: pas de bilan complémentaire, traiter si TSH > 20 mUI/L (avis endocrinologique entre 10 et 20)
  • Prise en charge de l’hypothyroïdie: traitement hormonal de substitution par lévothyroxine
  • Adaptation du traitement par paliers de 12 µg toutes les 6 à 12 semaines sur critères clinico-TSH (cible de TSH dans la norme du laboratoire)
  • Puis surveillance annuelle de la TSH (sauf symptômes ou traitement perturbateur)


On voit bien les aberrations de ces déclarations, aberrations contre lesquelles se battent l’association l’envol du Papillon. 

Traiter un malade Hashimoto à partir d’une TSH à plus 10 et plus 20 pour les plus de 65 ans, c’est conduire ces personnes à la mort, à la destruction complète de la thyroïde, pire à la destruction du corps.

On a tendance à oublier que l’absence de traitement pour une hypothyroïdie d’Hashimoto peut conduire dans 1% des cas à un l ymphomes non hodgkinien, ce qui n’est pas anodin. 


Pour rappel, à la naissance, le bébé est dépisté grâce au  Test de Guthrie d’une éventuelle hypothyroïdie congénitale. Ce dépistage a sauvé bien des vies, là où avant ces enfants étaient atteints de crétinerie.

Pourquoi alors de nos jours, un dépistage de la TSH n’est-il pas systématique ? Tous les deux ans par exemple. Quand on voit que certains médecins n’ont jamais prescrit cette analyse malgré une fatigue persistante, des insomnies ou des problèmes cardiaques.

Le dépistage n’est que de 25€, bien moins cher que le coût de certains dépistages systématiques.


Il faut continuer à nous battre, car ces dysfonctionnements thyroïdiens sont pris à la légère par les pouvoirs publics et les soignants. Notre maladie est invisible, et de ce fait, ce qui ne se voit pas, et bien cela n’existe pas. Quand on lit dans un des articles de Sciences Avenir que les opérations non cancéreuses de la thyroïde devraient être proscrites, qu’en pensent toutes les personnes qui ont été soulagées par un goitre envahissant même si ce dernier est non cancéreux ?

Soyons solidaires, et tout ira mieux 😊

Ensemble, les Papillons 🦋 

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