Thyroïde et moral

 Régulièrement, en dehors de la fatigue, ce qui revient souvent, c’est le moral fluctuant avec un dysfonctionnement thyroïdien que l’on soit en hypothyroïdie, en hypothyroïdie ou avec une ablation thyroïdienne. C’est un vrai problème pour de nombreux malades.

Partout sur les groupes, on lit les mêmes mots, déprime, larmes sans raison, fluctuations d’humeur pouvant aller jusqu’à l’agressivité, et pour certains, la violence. 

Trop souvent, les changements d’humeur sont mis sur les troubles hormonaux, surtout si la femme passe par des périodes post grossesse ou ménopause. La thyroïde, il faut encore le redire, c’est la batterie du corps, et sans cette batterie, le corps va complètement débloquer, se ralentir en hypo, s’accélérer en hyper. Seulement voilà, une bonne partie des médecins, au début de la maladie, lorsqu’il y a des syndromes dépressifs, coche la case dépression. Et pourtant ! Ces maladies sont vraiment complexes, surtout qu’une bonne partie ont une auto-immune et, même sous traitement, cette auto-immunité continue d'affecter d'autres organes. Notre corps dans ce cas s’attaque lui-même. 

« . Les changements rapides des taux d’hormones thyroïdiennes, les changements physiques si vous avez pris ou perdu du poids, les troubles oculaires liés à la thyroïde ou le développement d’un goitre dû à une maladie auto-immune liée à la thyroïde peuvent, à juste titre, affecter votre estime de soi. Il est également possible que, bien que votre traitement réduise l’anxiété, il puisse aussi entraîner de la fatigue. En outre, le stress lié au diagnostic d’un trouble de la glande thyroïdienne peut aggraver l’anxiété et la dépression. Ce sont autant de facteurs pouvant affecter votre santé mentale. »

Cet extrait d’article est très révélateur. Tout comme ces lignes :

« Selon une étude publiée  dans Everyday Health, les personnes souffrant d’hypothyroïdie sont deux fois plus susceptibles que les autres de développer des troubles anxieux et 29,8 % de l’ensemble des troubles anxieux sont associés à une maladie thyroïdienne auto-immune. »

Alors pourquoi les médecins ne prennent-ils pas plus en compte ces problèmes d’humeur en s’interrogeant sur un possible dysfonctionnement de la thyroïde ? Pourquoi la prescription est-elle souvent ces fichues pilules roses nommées antidépresseurs ?

Il existe une vraie corrélation entre un dysfonctionnement thyroïdien et l’humeur. Les hormones thyroïdiennes déficientes peuvent affecter le cerveau. 

La dépression post-partum ne se limite pas au baby blues comme on dit et peut finir en véritable dépression, et parfois, c’est juste un problème de dysfonctionnement thyroïdien lié à la grossesse et à l’accouchement. 

Combien de médecins font des recherches ? Personnellement, étant allergique à l’iode, j’ai eu une prise de sang après chacun de mes cinq accouchements, mais ce n’est pas le cas de beaucoup.

Dans l’ensemble, les malades pourront passer par des périodes difficiles, angoisses, peurs, moral en berne, ralentissement de la mémoire.

Il ne faut pourtant pas se leurrer, certaines personnes, en particulier en hyperthyroïdie, peuvent être difficiles à vivre pour l’entourage. Ces personnes peuvent passer d’un calme olympien à une nervosité non maîtrisable. Dans le milieu du travail, cette agressivité peut être très mal acceptée surtout si cela s’accompagne d’un comportement hyperactif, stressé, sur les nerfs, à épuiser l’entourage. D’où l’importance de bien faire connaître cette maladie, de ne pas se bourrer de médicaments ( anxiolytiques, antidépresseurs) et de travailler sur soi. 

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