Problèmes intestinaux et cette fichue thyroïde !

 La semaine dernière, nous avons vu les répercussions de la chaleur sur notre organisme. 

Celui-ci se trouve bien secoué et notre système digestif et intestinal trinque. 

Et pourtant, de nombreux malades sont gênés d’en parler, ont honte. La thyroïde, nous l’avons précédemment expliqué, est le siège des émotions et va donc se dérégler au moindre stress. Qui n’a pas eu «  les boyaux tordus » ?

Une thyroïde qui ne fonctionne plus, qui fonctionne trop ou qui n’existe plus, peut amener de nombreux problèmes. Il semble important de souligner que chaque malade va réagir différemment, qu’il n’y a pas de règles comme l’énonce les livres médicaux, que l’on peut être par exemple constipé en hyperthyroïdie et à l’inverse avoir des diarrhées en hypo. Il faut donc rester extrêmement prudent.

Comment se concentrer quand on a un ventre qui fait mal, qui gargouille ou avec une envie pressante d’aller aux toilettes ? 

Comme notre société est encore bien coincée au niveau « pipi-caca », nombreux sont les malades qui nous disent vivre certains jours un enfer, sans oser en parler, de peur du regard des autres. Cela génère bien sûr du stress qui ne va qu’augmenter les soucis de thyroïde. Le chat qui se mord la queue.

Il est donc important de ne pas minimiser ces douleurs, d’oser en parler, de faire connaître cette maladie, peut-être pour simplement à un moment obtenir cette reconnaissance officielle tant attendue.

Beaucoup de malades Hashimoto ont également le syndrome de l’intestin irritable. Ce n’est pas un mince pourcentage. Plus de 70%. Ce sont des personnes qui n’avaient aucun souci intestinal « avant » et qui se retrouvent piégés avec des douleurs abdominales (spasmes, crampes…), des ballonnements et des flatulences, des troubles du transit (diarrhée, constipation ou alternance des deux). Le syndrome de l’intestin irritable, tout comme Hashimoto, n’est pas une maladie reconnue, et vu qu’elle n’est pas mortelle, qu’il n’y a pas se véritable traitement, peu de médecins prennent ces souffrances au sérieux. 

Il existe pourtant quelques solutions, limiter la consommation de  fibres insolubles, les produits céréaliers, les fruits et légumes comme la tomate, la courgette, le poivron, les radis, le chou, les fruits secs, la salade. Contrairement à l’idée reçue, certaines fibres sont tout à fait bien assimilées comme l’avoine ( même s’il contient du gluten et donc les personnes intolérantes au gluten devront le supprimer), les pommes, les poires, le raisin, les oranges, les pêches, etc

Il est également très important de réduire le sucre qui peut-être mal absorbé et créer des flatulences. Il ne faut pas tomber dans la paranoïa et tout supprimer, juste d’éviter une surdose, en ne mettant pas de sucre dans son café par exemple. Il faut aussi savoir que de nombreuses personnes diabétiques ou obèses utilisent des sucres de substitution, comme le sorbitol. Cela peut irriter à la longue l’intestin. Encore une fois, le chat qui se mord la queue. 

Le lactose peut également aggraver les symptômes de l’intestin irritable et est également à diminuer, sans pour autant à proscrire totalement. En France, on prend trop de produits laitiers. Les remplacer par des yaourts de brebis par exemple ou de soja ( même si le soja ne convient pas à tous les traitements thyroïdiens)

Alors oui, ce n’est pas mortel, ce n’est pas dangereux, mais cela « bouffe » complètement une existence. À la moindre contrariété, le corps part en vrille, fini les restos sur un coup de tête, et si par miracle, on arrive à faire ce pas, il faut penser à chaque aliment que l’on va manger. Ne pas craquer sur la chantilly, ne pas manger ce plat en sauce. 

La vie n’est pas finie avec un dysfonctionnement thyroïdien, mais qu’on le veuille ou non, peu de malades arrivent à vivre comme avant. Ces derniers vont devoir apprivoiser leur nouveau corps, s’y adapter, et tel un papillon, prendre un nouvel envol, différent.

La vie n’est pas finie alors courage, les Papillons et n’ayez plus honte de votre corps, de ces « pets bruyants » qui parfois sortent sans contrôle. C’est votre maladie et il est temps que le regard des autres soient plus emphatiques.

Ensemble, cette maladie sera connue et reconnue !

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