Thyroïde, vertiges et coeur

Comme je l’écris régulièrement, un peu en mode répétitif, c’est vrai, il est difficile de savoir si un symptôme est lié à un dysfonctionnement thyroïdien ou à autre chose. C’est pour cette raison qu’il est primordial de trouver un bon médecin à l’écoute, qui ne va pas minimiser ou se moquer, et prendre en compte le corps dans sa globalité. 


L’exemple des vertiges me semble percutant car régulièrement cité dans les retours des malades. On recense lors d’une hypothyroïdie d’Hashimoto, entre autre, de nombreux vertiges possibles lors des changements de position, un peu comme le mal de mer, souvent en s’allongeant, ce qui est très désagréable. 

La thyroïde de Hashimoto étant une inflammation chronique de la glande thyroïde causée par le système immunitaire. De récentes études ont révélé une corrélation entre les symptômes d'altération du système vestibulaire, comme l'apparition de vertiges, et la présence de la thyroïde de Hashimoto, donnant des vertiges paroxystiques positionnels.

Ces vertiges sont bénins, mais peuvent perdurer. Si la thyroïde peut en être la raison, il faut également veiller au taux de vitamine D et à celui du fer, qui trop bas peut déclencher des vertiges.


Le second exemple sera les problèmes cardiaques. Je suis toujours étonnée de lire que très peu de malades de la thyroïde sont suivis en prévention par un cardiologue. Et pourtant, ce devrait être un passage incontournable. L'hypothyroïdie favorise la survenue d' athérome surtout coronarien (angine de poitrine), en raison de l'augmentation du cholestérol dans le sang (hypercholestérolémie) qu'elle produit. Vous aurez beau mangé sans graisse, si votre tsh a augmenté, même de 0,25, votre taux de cholestérol va faire de même. Trop souvent, au lieu de chercher la cause, le médecin va simplement faire une ordonnance de statines. Grave erreur ! Ces médicaments vont augmenter les problèmes de foie, hépatiques, ou musculaires, problèmes déjà que trop fréquents avec un dysfonctionnement thyroïdien. Il faut donc faire extrêmement attention.

Les hormones thyroïdiennes agissent directement sur le coeur et le système circulatoire.

Très souvent on aura une augmentation du débit cardiaque. En cas d’hypothyroïdie non traitée, le principal risque cardiaque serait une insuffisance coronarienne, un épanchement péricardique, une hypertension artérielle diastolique, une myocardiopathie et une insuffisance cardiaque. Ce qui fait beaucoup de problèmes. 

Petite astuce si vous voulez vérifier votre possible hypothyroïdie. Prenez votre tension. si le second chiffre est trop haut. ( les appareils le signalent de nos jours), mieux vaut en parler à votre médecin. 

En hyperthyroïdie, le coeur va également beaucoup souffrir avec de la tachycardie, des palpitations le plus souvent, d'élévation de la tension ou de "fibrillation auriculaire parfois" (le rythme cardiaque devient anarchique) ; il peut y avoir une complication à type d'insuffisance cardiaque.


Et l’avis des médecins dans tous cela ?

En cas d’hypothyroïdie classique non lié à une maladie auto-immune.

«  Alors, il faut aussi être vigilant. Les signes d’hypothyroïdie sont relativement limités parce qu’on est de moins en moins confrontés à des hypothyroïdies sévères. Par contre, ce dont le cardiologue doit s’assurer, c’est que la substitution de l’hypothyroïdie, puisqu’il s’agit d’une maladie chronique et qu’en général chez ces patients, une fois le traitement introduit il n’est jamais arrêté, c’est de vérifier que la substitution est satisfaisante, en sachant — et c’est important à connaître — qu’avec l’âge la TSH s’élève chez tout le monde, donc on peut tolérer une TSH jusqu’à une valeur de 10 micro-unités par millilitre sans qu’il soit forcément nécessaire d’adapter le traitement si le sujet avance en âge − je pense notamment au-delà de 70 ans. Donc le deuxième message important c’est qu’une TSH légèrement élevée ne doit pas conduire systématiquement à une modification d’un traitement par hormones thyroïdiennes si un patient hypothyroïdien est sous hormones thyroïdiennes.

(…) Et il faut, d’ailleurs, rappeler à nos collègues cardiologues que le délai nécessaire à l’équilibre de la TSH est de six semaines, donc à chaque ajustement thérapeutique il faut attendre ce délai de six semaines pour pouvoir apprécier à nouveau la TSH et la qualité de la substitution. »


Il y aurait encore beaucoup à en dire … mais pour résumer, bien retenir qu’en hypothyroïdie classique ou d’Hashimoto, vous pouvez voir apparaître du cholestérol même en faisant attention à votre alimentation, de la tension ( même si souvent le coeur sera plutôt ralenti ) et qu’il est important d’être suivi par un cardiologue qui va régulièrement vérifier l’état de votre coeur. Il faut en prendre soin. C’est tout de même un des organes le plus important !


Prenez soin de vous les Papillons 🦋 

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