Douleurs musculaires, dorsales et thyroïde

 Fichue thyroïde, on ne le dira jamais assez. Quelle plaie lorsqu’un grain de sable la fait dérailler. Le commun des mortels haussera les épaules face à cette avalanche de maux, classiques, mais qui en s’additionnant deviennent invivables. Remarquez que rares sont les magazines de santé qui en parlent. Le cancer, le diabète, l’hypertension, on nous bassine les oreilles avec, mais la thyroïde, motus et bouches cousues. Un jour, une pharmacienne m’avait susurré que c’était une affaire de gros sous. Les traitements ne rapportent pas assez ! Vrai ou faux, nous sommes face à une réalité, avec un dysfonctionnement thyroïdien, on déguste même sous traitement en particulier avec une maladie auto-immune comme Hashimoto qui joue aux montagnes russes.

Les problèmes musculaires sont une des nombreuses plaies de cette pathologie. Les symptômes musculaires du corps tels que la raideur, la douleur, la faiblesse et les courbatures affectent 30 à 80% des personnes atteintes d'hypothyroïdie. Cela fait beaucoup de monde tout de même. 

Cliniquement parlant, un spécialiste a écrit : « Lors d’une hypothyroïdie sévère, les pressions musculaires compartimentales augmentent, et de minimes traumatismes musculaires liés à un effort physique modéré peuvent suffire à entraîner une importante rhabdomyolyse. Cette association favoriserait la survenue d’un syndrome des loges. »

En clair, ce n’est pas anodin, ce n’est pas à prendre à la légère.

C’est vrai que lorsque vous revenez voir votre médecin trois semaines de suite pour des cervicites ou lombalgie,  ce dernier va vous mettre l’étiquette angoissée et vous orienter vers un psy. Pourtant ce n’est pas dans la tête ! Il faut le dire, le redire. 

Articulations, tendons, muscles, sensations de « casque » au niveau cervical, ou de point douloureux pouvant donner des vertiges, sensation d’être sur un bateau voire des nausées, même d’irradier jusqu’à la mâchoire ( faisant croire à un souci dentaire), toutes ces douleurs peuvent être insupportables ! Certains malades cherchent à se convaincre que c’est lié au traitement, c’est plus facile de le penser, car il suffit de changer de médicaments et tout va bien, seulement il n’en est rien. 

Prenons le cas d’Hashimoto, le goitre, issu d’une inflammation due aux anticorps, va tirer sur les muscles des cervicales pouvant bloquer la région de « la bosse de bison » jusqu’aux épaules. Les malades qui ne vont pas faire le lien vont parfois voir ces douleurs perdurer des semaines jusqu’à ce que l’inflammation liée à Hashimoto disparaisse. On retrouvera d’autres soucis avec Basedow, d’autres encore avec des nodules.
Une plaie ! Un handicap réel, invisible, certes, mais réel ! Trop souvent les malades baissent les bras, résignés et vont soit avaler des médicaments contre la douleur soit attendre que cela passe. 

Avant de se résigner, peut-être vérifier ses taux thyroïdiens. Ils peuvent être que très légèrement déréglés et pourtant commettre des dégâts ( une fois encore il faut oublier la fameuse norme et juste s,intéresser à sa propre zone de confort). 

Dans tous les cas, il faut au maximum éviter les anti-inflammatoires qui ne vont faire qu’un effet pansement et abimer l’estomac.

Ensuite, opter pour des étirements du corps ( ostéopathe qui étire et non fait craquer) des médecines douces comme le shiatu ou le Qi Qong ( il y a d’excellents tutos sur YouTube)

Certains conseillent les huiles essentielles qui peuvent soulager. 

Dans tous les cas, c’est le temps qui va apporter une possible amélioration. 

En résumé, quelques petites astuces : fuir le stress qui bloque le dos, ne pas rester dans des positions difficiles qui vont « bloquer » ou aggraver, ne pas conduire sans faire de pause. 

Et surtout savoir dire STOP !


Bon courage les papillons 🦋 et continuez le combat ! 

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