Thyroïde et ventre, sujet tabou.

 Ah ce ventre ! Sujet tabou pour beaucoup. Alors on ne dit rien. On subit. Et pourtant, il faut parler, car les problèmes de ventre avec des dysfonctionnements thyroïdiens, c’est monnaie courante.

Prenons l’exemple des flatulences. Vous voyez de quoi je parle, ce sont ces gaz intestinaux, ces pets qui s’invitent lorsque l’on a un souci de thyroïde. Les statistiques montrent que 80% des malades l’ont vécu, sans pour beaucoup l’attribuer à un dysfonctionnement thyroïdien. Dans la majorité des cas, les médecins vont préconiser la faute à un aliment ( donc pas grave puisque cela arrive à tout le monde) ou envoyer chez un gastro-entérologue, qui après avoir fait passer une batterie d’examens qui n’ont rien donné, va renvoyer le malade chez son endocrinologue, désintéressé de ce type de problèmes, sans importance. Parce que souffrir du ventre, avoir ce denier qui gargouille, ne pas pouvoir s’empêcher de péter, ce n’est pas la mer à boire. Et pourtant !

Dernièrement, un charmant monsieur ( car on a de plus en plus d’hommes atteints de dysfonctionnement thyroïdien) m’écrivait que sa compagne l’avait quitté parce que son problème était devenu invivable. Il passait son temps à émettre des pets sonores quelque soit les circonstances. Bien sûr, sa situation a fait rire son médecin.

Nous vivons dans une société politiquement correcte où chacun doit se fondre dans un moule, vivre le sourire aux lèvres et serrer les dents même si cela ne va pas. Alors émettre des pets bruyants ne peut pas être bien perçu. 

J’espère par cet article faire prendre conscience «  aux autres », ceux qui ne sont pas malades, que ce symptôme peut être un vrai cauchemar voire un handicap. Imaginez un dirigeant se mettre à pétarader en faisant sa réunion, un avocat faire de même lors de sa plaidoirie, un prof devant des élèves déjà difficiles à tenir. Et la liste est longue.

Ces symptômes liés à un dysfonctionnement thyroïdien ont peu de solutions. Certains vont supprimer totalement le gluten ( mais rarement un résultat à 100% est constaté), d’autres vont limiter certains types d’aliments. Il en ressort que statistiquement il faut que le malade soit dans « sa zone exacte » de confort pour voir ces problèmes disparaître. Seulement, nous savons tous que personne ne peut rester indéfiniment dans cette zone.

Et la constipation, ça c’est un vrai problème en hypothyroïdie ( quelque soit la cause de cette hypo). Le corps est ralenti, l’intestin aussi, le foie également. Résultat, le malade peut rester deux ou trois jours sans aller à la selle. Des solutions naturelles aident : pruneaux ( mais qui vont faire péter), laxatifs comme le Lansoyl. Certaines tisanes également. Mais pareil que le précédent symptôme, seule une stabilisation va contrecarrer ce souci.

En hyperthyroïdie, ce sera l’inverse, des diarrhées abominables qui vont obliger la personne à courir aux toilettes à la fin du repas, parfois même au milieu, vu que l’organisme est en mode speed, la digestion sera rapide, trop rapide. 

Vous pensez toujours que ces dysfonctionnements sont bénins et que les malades se plaignent pour rien ? 

Ils souffrent et pourtant ils prennent consciencieusement leur traitement de levothyrox ou médicament similaire, mais ils continuent de souffrir. Le regard des autres n’arrange rien.

Comment vivre sereinement quand un ventre fait des siennes ?

Comment expliquer aux collègues qu’il lui faut impérativement une pause pour aller aux toilettes, qu’il ne fait pas exprès d’y passer sa vie ?

Une reconnaissance permettrait à ces autres de comprendre et peut-être de faire preuve de tolérance et d’empathie. Enfin, je l’espère …

Et ce n’est qu’un symptôme, ce ventre, parmi tellement d’autres.

Courage les Papillons. Ensemble ! 


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