Fatiguée, encore, et si c’était la thyroïde ?

  Ras le bol de cette fatigue ! Qui ne l’a pas crié parmi vous ? Ceux qui ne sont pas malades ne peuvent le comprendre. Pour eux, la fatigue, tout le monde l’a. Et bien, non ! La fatigue thyroïdienne est une fatigue différente, une fatigue beaucoup plus pénible, car elle n’a pas de véritables raisons d’être hormis un dysfonctionnement thyroïdien. Preuve en est, trop souvent, la recherche de ce dysfonctionnement n’intervient qu’une fois tous les autres points possibles : anémie, manque de vitamine D etc …

Cette fatigue est imprévisible, c’est sa principale caractéristique, elle survient quand on ne l’attend pas, tel un boomerang. Un jour, vous allez bien, vous pouvez courir comme un lapin, et le lendemain, sans signe avant-coureur, vous vous trouvez dans l’impossibilité de vous lever ou de faire votre sport favori. Ce sont des maladies invisibles, dont les symptômes ne se voient pas, mais se ressentent. Allez expliquer à votre collègue ou votre partenaire de vie que votre santé n’est pas bonne, que ce que vous êtes à l’intérieur n’est pas explicable par des tiers, et surtout que cette fatigue est bien réelle.

Sur Internet, vous trouverez du tout et du n’importe quoi pour réveiller cette fatigue. Elle n’en demeurera pas moins présente sans prévenir.

Même si on sait aujourd’hui que divers facteurs activent un dysfonctionnement thyroïdien. Entre autre, un problème important qui va s’inviter, un virus grippal, une peur soudaine, et la petite glande va s’emballer ou cesser de fonctionner. On appelle cela une thyroïdite. 

Lors de cette inflammation de la thyroïde ( dont curieusement les symptômes existent également lors des ablations complètes de la thyroïde, un peu comme le syndrome du membre imputé), la fatigue va s’installer. 

Une fois encore, il faut bien le dire un dysfonctionnement thyroïdien ne se voit pas. La personne en général a plutôt bonne mine. Tous ses symptômes sont invisibles. Et même si elle se permet d’en parler, nombreux sont ceux qui vont lui rétorquer que ce n’est pas bien grave. Mais qui peut juger de la gravité d’une souffrance ?

Le pire, ce sont ces médecins qui pensent que tout est dans la tête, que ce ne sont que des problèmes de femmes. Et pourtant, il faut le dire et le redire, cette cochonnerie de maladie n’est pas juste la panacée des femmes. De plus en plus d’enfants et d’hommes en sont atteints. Alors continuer de dire que ces problèmes sont bénins, c’est un manque de respect par rapport aux malades. Il n’existe pas de petite fatigue.

Il faut vraiment que chaque malade soit entendu, écouté.


Pour ceux qui ne l’ont pas vécu, c’est une fatigue particulière. Comme si on avait subitement coupé le bouton énergie. On se sent vide dès le lever, avec le corps lourd, parfois douloureux. De nombreuses personnes connaissent la fatigue en fin de journée après avoir travaillé. Là avec un problème de thyroïde, c’est autre chose. Le malade a dormi et pourtant il n’est pas en forme et il ne le sera pas de toute la journée. Il est important que l’on parle de cette fatigue, de ces pathologies, car vous qui n’êtes peut-être pas concernés, imaginez un seul instant la vie d’une jeune maman de plusieurs enfants qui en plus de la fatigue que tout le monde a, se retrouve en plus avec ce surplus, imaginez votre collègue infirmière ou aide-soignante qui doit être au taquet, qui essaie, mais qui n’en peut plus, imaginez l’enseignante de vos enfants qui victime de cette maladie n’arrive plus à se concentrer et à faire un programme correct, et ce chauffeur de taxi qui peine à conduire « vite » un client, même ce médecin qui doit réfléchir longuement sur un cas, n’arrivant plus à ordonner ses idées. Nous ne sommes pas dans une série télé et ces exemples ont tous existé.
Alors, il faut en parler ! Pourquoi les magazines de Santé ne parlent-ils que des cancers thyroïdiens ( et encore, vite fait et sans parler des conséquences des ablations) ou du problème des traitements, mais jamais de cette fatigue handicapante ? 

Pourquoi alors qu’actuellement le gouvernement pense à des congés pour les règles douloureuses, on ne pense pas non plus à des jours de repos pour ceux dont la thyroïde fait des siennes ? La fatigue est la même, tout comme parfois l’incapacité à travailler. 

Un dysfonctionnement thyroïdien peut provoquer des problèmes de concentration, de mémorisation qui sont très nuisibles dans le travail. 

Reconnaître les dysfonctionnements thyroïdiens est important pour tous. Il faut vraiment que chacun en prenne conscience aussi bien les médecins que les politiques. 

Ensemble, on va continuer la lutte ! 


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